Rebondissement : L'épouse de l'homme accusé d'avoir saccagé un commissariat pour obtenir sa carte d'identité donne sa version des faits

Foundikou Daouda

Tue, 11 Oct 2022 Source: www.camerounweb.com

Depuis hier, des photos d'une scène de violence avec à l'appui l'image d'un citoyen Camerounais brutalisé, accusé d'avoir saccagé le commissariat de Foumbot parce qu'il était fatiguée d'attendre le retrait de sa carte d'identité pendant des années fait le tour de la toile. Sur ces images on peut voir le citoyen en question au nom de Foundikou Daouda, menotté avec le visage tuméfié, assis à même le sol dans ledit commissariat. On aperçoit également un ordinateur, une imprimante, des documents à même le sol, témoignant d'une scène d'altercation. Les premières versions qui ont aussitôt circulée sur les réseaux sociaux rapportent que Foundikou Daouda, vendeur à la sauvette dans la ville de Douala, remonté par le fait que sa pièce d'identité tarde à sortir depuis des années a décidé de mettre le commissariat de Foumbot sens dessous dessous.

Sauf que ce matin, la rédaction de votre site d'information camerounweb.com a été saisie par son épouse qui donne une autre version bien différente de la première. En effet, à croire à l'épouse de Foundikou Daouda, la date de validité du récépissé de la carte d'identité de son mari ayant largement été dépassée, il a décidé de quitter la ville de Douala nuitamment où il réside pour se rendre à Foumbot dans le but de retirer sa carte d'identité ou à défaut proroger la date de péremption de son récépissé. Une fois à Foumbot, le policier qui était de garde lui a fait savoir que sa carte d'identité n'est pas disponible et a refusé de proroger son récépissé sous prétexte que c'est usé. Il va lui exiger plutôt de faire un au autre récépissé. N'ayant pas prévu de l'argent pour cela, il va expliquer sa situation au policier qui refuse de se ravisser. Des éclats de voix vont s'en suivre jusqu'à aboutir à une altercation qui va mettre le commissariat dans un désordre total. Le vendeur à la sauvette, toujours selon son épouse, va se faire tabasser et humilié comme on le voit sur les images en circulation.

Cette dernière dit être à terme et sollicite de l'aide pour que son mari qui s'occupe de la famille n'aille pas en prison.

La rédaction de camerounweb.com vous propose ci-dessous l'intégralité de son témoignage.

"Excusez moi de vous déranger, ce monsieur en image c'est mon conjoint il s'appelle Foundikou Daouda. Il a établi la carte d'identité depuis longtemps à Foumbot (son village) et résidant dans la ville de Douala, à chaque fois qu'il se rendait dans un commissariat de la place pour prolonger son récépissé on le renvoyait toujours dans la ville dans laquelle il l'a établi.

Le problème qui me dérange c'est le faite que je sois à terme.. c'est mon mois d'accouchement. Il s'est rendu dans son village avant d'hier clandestinement (dans la nuit Pour ne pas être interpellé par la police tout comme chaque fois ici à Douala) pour aller lui même vérifier si sa CNI était sortie après plusieurs tentatives... Une fois au commissariat de Foumbot, il demande à vérifier sa CNI et le policier en place lui dit ce n'est toujours pas sorti... Mon homme lui demande de proroger son récipissé pour qu'il n'ait plus de problème tout le temps. On a refusé de le faire soit disant que son récipissé est déjà déchiré et les écritures ne se voient pas bien, qu'il doit refaire un autre récipissé. Il dit au policier que ce se sont eux qui lui ont donné ce récipissé N'ayant pas de sous pour refaire ou tchoko (soudoyer) le policier s'est mis le à gronder au commissariat.. C'est ainsi que la bagarre commence. On l'a bien tabassé.

Pour dire vrai' il insistait au moin que l'on prolonge les jours sur son récipissé parce qu'il a déjà trop souffert. Il est sauveteur. Il se déplace dans les petites villes pour ventre ses friperies.. le problème de la CNI lui a fait perdre de nombreuses opportunités. Me voici je suis à terme. Il va falloir établir l'acte de naissance du bébé, il faut la CNI...

Mon homme n'est pas violent s'il vous plaît aider moi. J'ai du arrêter mes activités à cause de la grossesse. Il se bat malgré les difficultés Il ne pouvait rien faire sans CNI. S'il va en prison que ferai je ? Je suis à 9 mois de grossesse j'attends mon jour. Je ne peux me déplacer pour ce pb car mon état ne me le permet pas. S'il vous plaît aider moi. Ça m'a fendu le cœur lorsque j'ai vu sa photo publié dans les réseaux sociaux. Son contact ne passe pas. Je n'ai aucune nouvelle de lui. j'ai passé une nuit blanche."

Source: www.camerounweb.com