Rebondissement dans l'affaire Lydienne: le père de la défunte veut une reconstitution des faits

Lydienne et son papa

Wed, 13 Oct 2021 Source: Le Jour

Les avocats de la jeune fille trouvée abattue au domicile d’un sous-préfet à Kribi sont à l’attente d’une date afin que cette mesure sollicitée auprès du juge d’instruction depuis plusieurs mois puisse avoir lieu.

Quinze mois après la disparition brutale de Solange Lydienne Taba, l’information judiciaire ouverte au tribunal militaire d’Ebolowa n’est toujours pas close. Les parents de la victime ont déjà été auditionnés par le juge d’instruction chargé de l’affaire. Selon un avocat de la famille, Frank Derlin Eyono Ebanga, sous-préfet de la Lokoundjé au moment des faits, le principal suspect est toujours détenu dans les locaux du groupement de la gendarmerie d’Ebolowa et non à la prison centrale de la ville.

Quelques mesures d’instruction sollicitées par les avocats de la défense ont été obtenues. Ces avocats ont réclamé entre autres : la saisie du pistolet ayant été utilisé pour commettre le crime ainsi que le matelas sur lequel la jeune fille était couchée lorsqu’elle a reçu la balle. Mais, l’autre chose qui préoccupe les avocats de la défense reste jusqu’à présent la non communication d’une date pour la deuxième reconstitution des faits :

« Cela fait plus de huit mois que nous avons saisi le juge d’instruction pour solliciter qu’une autre reconstitution des faits puisse avoir lieu à Kribi parce que la première n’a pas satisfait la famille. La reconstitution des faits nous permet d’avoir la vraie version des faits. Le juge d’instruction a été favorable à cette demande. Mais le problème se pose parce que la date n’a pas encore été arrêtée. Le père de la victime a également sollicité auprès du juge d’instruction qu’une date soit arrêtée pour la deuxième reconstitution des faits mais nous continuons d’attendre », affirme Albert Oyié, avocat au barreau du Cameroun et membre du collectif d’avocats constitués pour assurer la défense de la jeune étudiante.

Solange Lydienne Taba est décédée le 27 juillet 2020 à l’hôpital de district de Kribi. Elle avait été conduite dans cette formation sanitaire après qu’elle ait reçu une balle dans la nuit du 26 au 27 juillet 2020. L’étudiante était au domicile du sous-préfet. Depuis septembre 2020, une plainte a été déposée au tribunal militaire par un collectif d’avocats. Solange Lydienne Taba portait une grossesse de 11 semaines au moment de son décès.

Source: Le Jour