Amougou Belinga et ses coaccusés dans l'affaire de l'assassinat de Martinez Zogo seront-ils remis en libertés ? Des dessous de tables de plusieurs millions auraient-ils circulé dans le cadre de cette affaire ? Des preuves ont-ils vraiment disparu du dossier d'instruction de ladite affaire ?
Tant de questions qui méritent des réponses claires et surtout avérées si l'on se réfère à ce qui se dit ces dernières heures. En effet, l'on parle de la libération de Jean-Pierre Amougou d'ici la fin du mois.
Dans un précédent article, Camerounweb en a déjà fait cas et il ressortait que selon une source anonyme, « Amougou Belinga chante partout qu'il sort à la fin du mois ». D'où la pertinence de la première question sus-posée. Sur quoi compte-t-il ou y a-t-il une évolution du côté de l’enquête que l’opinion publique ignore pour le moment ? Apparemment pas. Comme toujours, Jean-Pierre Amougou Belinga est en train de faire parler ses milliards en compte en banque et son bras long.
L’informateur nous confie qu’il « a déjà donné plus de 50 millions de francs au commissaire du gouvernement, la première fois c'était dans un petit village sur la route de Mbalmayo la seconde fois c'était au collège Vogt c'est Melissa Amougou sa femme qui est chargée de lui remettre de l'argent ».
Reporters sans frontières va plus loin dans cette affaire et mentionne un probable tripatouillage des preuves inscrites au dossier d'instruction. Selon le journal Mutations que nous avons consulté; plus de six mois après les faits, la charge officielle retenue contre la quinzaine de suspects incarcérés, dont Jean Pierre Amougou Belinga en prison principale de Yaoundé Kondengui depuis mars dernier, est celle de « filature, enlèvement et complicité de torture ». Un choix qui « sent “l'arrangement” selon une source sécuritaire. “Inexplicable”, ajoute une autre qui a eu accès au dossier. De nombreuses personnes proches du dossier commencent désormais à douter de la sincérité de l’instruction en cours. Certains pointent l’absence de certains éléments, qui ont disparu ou qui n’ont pas été transmis. Les données téléphoniques, en particulier, n'avaient pas été versées au dossier plusieurs semaines après le début de l’enquête. Et rien n’indique qu’elles s’y trouvent actuellement. Il est pourtant impensable que ces relevés téléphoniques indispensables à la manifestation de la vérité n'aient pas été réalisés.
Alors permettez-nous de reposez encore ces questions : Amougou Belinga et ses coaccusés dans l'affaire de l'assassinat de Martinez Zogo seront-ils remis en libertés ? Des dessous de tables de plusieurs millions auraient-ils circulé dans le cadre de cette affaire ? Des preuves ont-ils vraiment disparu du dossier d'instruction de ladite affaire ?
Les prochains jours seront très décisifs.