Le recrutement des agents d'encadrement supérieur à la Banque des États de l'Afrique centrale (BEAC), lancé en décembre 2021, a plongé depuis huit mois les candidats déclarés admis dans une abyssale incertitude. Suspendu en juin 2023 suite à des instructions présidentielles, ce processus laisse 66 candidats, pourtant reconnus admis en avril 2023, dans une situation de précarité inquiétante.
Ces candidats, dont les vies professionnelles sont en suspens, dénoncent des promesses non tenues qui ont eu des répercussions non seulement sur leur carrière, mais aussi sur leur santé mentale. Le stress et l'incertitude ont conduit certains d'entre eux à des problèmes de santé, accentuant l'impact de cette situation sur des individus déjà fragilisés.
Face à l'absence de mesures concrètes malgré leurs démarches auprès de la BEAC et du président du Comité ministériel de l'Union monétaire de l'Afrique centrale (UMAC), ces candidats se voient contraints de se regrouper pour faire valoir leurs droits. En l'absence d'informations sur la levée de la suspension du processus de recrutement, ils envisagent désormais des recours juridiques, dont la saisine de la Cour de justice de la CEMAC, afin de faire entendre leur cause si cette situation perdure.
Cette situation interpelle sur la responsabilité des institutions impliquées dans le recrutement, soulignant la nécessité d'une gestion transparente et efficiente des processus de sélection qui impactent directement la vie de nombreux individus.