Face à la multiplication des cas d’incendies, la population vit dans la terreur. Ils sont bien là.
Mais nous ne les connaissons pas. Si vous envoyez votre enfant à l’école, eh bien votre domicile sera réduit en cendres ou l’école elle-même. De commerçants ont la malheureuse initiative d’ouvrir un jour déclaré pourtant ville morte dans le Bui. Leurs boutiques ont été incendiées ».
Ce témoignage d’un habitant de Dumbu dans le Donga Mantung résume la psychose de la population dans le Nord-Ouest. La situation dans cette partie du Cameroun est source d’inquiétude pour les populations.
Depuis l’arrestation des principaux leaders, la revendication est désormais acéphale. Qui donnent le mot d’ordre ? Qui sanctionnent le non-respect des consignes ? En d’autres termes, qui organisent ces incendies ? En ce moment, personne ne le sait, du moins nos sources.
« Ils ont les numéros de téléphone de tout le monde. Ils nous envoient des Sms. Et aussi des messages via les réseaux sociaux. Ils ont dans chaque village, dans chaque quartier des gens qui veillent au respect des consignes arrêtées », explique cet habitant de Dumbu.
La peur règne donc dans cette partie du Cameroun. Sur le terrain, aucune personne ne revendique être organisatrice de ces villes mortes ou toute autre action telles les intimidations ou les incendies des domiciles. Personne non plus affirme les connaitre, y compris dans les bleds.
La population vit dans une terreur. « Ils ne viendront pas vous arrêter pour n’avoir pas respecté la consigne-ils n’ont pas ces moyens-, mais ils procèdent par une méthode plus terrorisante : les incendies. En fait, c’est plus facile, et c’est plus efficace.
On met un mèche, et on disparait », analyse cet enseignant. Il est clair que certaines personnes adhèrent à toutes ces revendications, et respectent avec joie les consignes qui consistent à laisser les enfants à la maison ou ne pas ouvrir les lundis. Par contre, il y a ceux qui respectent ces consignes par peur.