Regard croisé sur les 4 discours à la Nation de ces quatres hommes

Biya Kamto Cabral Muna Biya, Kamto, Cabral, Muna

Tue, 16 Jan 2018 Source: jewanda-magazine.com

Dans la perspective des Elections Présidentielles camerounaises, le site ElleCitoyenne nous fait une analyse de 4 discours pour le nouvel an…

L’année 2017 s’est achevée au Cameroun dans une atmosphère mitigée: la fin d’une année difficile marquée par de nombreux événements au niveau national (Crise anglophone, attentats causés par Boko Haram, le nouvel ajustement structurel par le FMI pour ne citer que ceux-là) et le début d’une année pleine d’espoir (une année électorale qui, peut-être, marquera un changement radical à la tête du pays).

C’est cet espoir qui m’a poussée à regarder les discours de fin d’année du Président (sortant ?) de la République et ceux de trois des citoyens camerounais ayant officiellement déclaré leur candidature à la prochaine élection présidentielle prévue au Cameroun pour octobre 2018 : Me Akere Muna, porteur du mouvement NOW qui semble fédérer de nombreux jeunes, Cabral Libii, coordonnateur du Mouvement 11 millions de citoyens qui fait rêver certains d’un « Macron à la camerounaise » par son jeune 'ge (37 ans), et Maurice Kamto, président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC). Qu’avaient-ils à dire ? Quel était selon eux le bilan de l’année 2017 ? Quels sont les secteurs prioritaires et quelles sont les actions prévues pour 2018 ?

Précisons ici que cet exercice a un seul et unique but : l’année électorale tant attendue est enfin là, et tout élément pouvant mener à un vote informé tant pour moi que pour tout autre citoyen camerounais a une valeur inestimable à mes yeux.

Je n’ai pu m’empêcher d’avoir comme premier critère d’évaluation de chacun des discours la disponibilité d’une version anglaise non doublée et non sous-titrée. Vous savez sans doute que le pays est en plein milieu d’une crise, et qu’il ne serait pas malvenu de considérer comme méprisant le fait qu’un candidat à l’élection présidentielle soit incapable de s’exprimer dans une des deux langues officielles du pays. Notre Président n’a pas l'ché les bonnes vieilles habitudes malgré le changement qu’aurait pu causer le fait pour lui de s’exprimer en anglais pour la population anglophone qui se sent marginalisée et non respectée : son discours a été doublé.

Environ 18 des 46 minutes qu’a duré le discours de Maurice Kamto ont été en anglais. Sauf que la partie en anglais semblait être réservée à la population anglophone du pays car elle portait essentiellement sur les crises : Boko Haram au Nord du pays, mais majoritairement la crise anglophone. Cabral Libii ne s’est exprimé qu’en français. Maitre Akere Muna est allé bien plus loin que ce qui pouvait être imaginé : il a présenté son discours en anglais, en français, en pidgin english et la version française a été doublée en Fufuldé.

De nombreuses questions ont été soulevées à travers ces quatre discours. On a parlé football, Fonds monétaire international ou FMI, situation sociale du pays, on a été optimiste, pessimiste… Ne pouvant m’étaler sur près de 2 heures de discours écoutées, je présenterai les points sur lesquels les 4 orateurs se sont tous étendus ou presque.

Source: jewanda-magazine.com