Elles obéissaient à un mot d’ordre des dirigeants de cette congrégation religieuse. Ils font des dimanches 17 et 24 septembre 2017 des journées de mobilisation autour de la situation de crise qui y prévaut.
Des manifestations de soutien en faveur du bureau conduit par le révérend Jean Samuel Hendje Toya. Elles ont eu lieu le dimanche 17 septembre 2017 dans les divers démembrements de l’Eglise évangélique du Cameroun à travers le pays. A Bafoussam, c’est une marche silencieuse « de paix, de justice et de sensibilisation » qui s’est déroulée. Elle a réuni les pasteurs et leurs fidèles de la région synodale du département de la Mifi, partis des paroisses après les cultes habituels. Canal 2 International qui a couvert la manifestation rapporte que « des prières intenses et des exhortations » étaient également au menu.
Ces manifestations ont été programmées « en réponse à ceux qui veulent déstabiliser l’Eglise évangélique du Cameroun », a-t-on entendu. Le révérend Pasteur Tiozang, président de l’EEC pour le département de la Mifi a fait la déclaration suivante: « J’insiste sur le fait que nous ne sommes ni en guerre ni en révolte, mais nous voulons trouver un espace de communication. Communiquer à l’opinion publique locale, communiquer au peuple camerounais à l’opinion internationale et même aux autorités locales, communiquer au peuple camerounais que nous sommes une église de paix. Nous avons besoin qu’elles préservent cette paix que l’Eglise apporte. Au sortir de nos assises de Ngaoundéré le peuple chrétien a mis en place un bureau pour diriger l’institution Eglise évangélique du Cameroun. L’Eglise se retrouve appelée en justice. C’est l’Eglise, c’est tout le peuple de Dieu ». Les manifestations en soutien au bureau élu courant avril 2017 à Ngaoundéré vont se poursuivre le 24 septembre 2017. Ces journées sont des journées de mobilisation pour tout le peuple autour de la situation qui prévaut à l’EEC.
La crise est née de l’élection tenue en avril dernier à Ngaoundéré. Après avoir accepté sa défaite le pasteur Priso Moungole va contester le verdict du scrutin au motif que l’élection n’aurait pas dû avoir lieu. Il soutiendra que l’ancien président Isaac Batomen Henga a violé l’accord qui consistait à lui passer le témoin en tant que représentant de l’ethnie Sawa dont c’était le tour de commander. Ainsi vont apparaître des intentions de scission au sein de l’Eglise puis un procès dont le but intenté par Prison Moungole et ses partisans dans le but de faire annuler l’élection du bureau de Hendje Toya. Le verdict est toujours attendu.