Remaniement : Paul Biya aurait commis une erreur monumentale, explications

Cela pourrait compromettre l’efficacité et l’intégrité de l’administration locale

Wed, 20 Sep 2023 Source: www.camerounweb.com

Dans un précédent article, la rédaction de Camerounweb annonçait la signature d'un nouveau décret par les soins de Paul Biya. Un décret précisant les attributions des Secrétaires Généraux des Collectivités Territoriales Décentralisées. Mais pour certains analystes politiques, ce décret serait un frein à la décentralisation.

En effet, lit-on chez le confrère 237online, la première question qui se pose est celle de l’autonomie des collectivités territoriales. En nommant directement les Secrétaires Généraux, le Président maintient un contrôle direct sur les acteurs clés des administrations locales. Ces Secrétaires Généraux, plutôt que d’être redevables envers les citoyens ou les conseils locaux, peuvent se sentir redevables envers Yaoundé, compromettant ainsi l’indépendance des collectivités territoriales.

Selon le décret, trois catégories de Secrétaires Généraux sont concernées :

1. Secrétaire Général de la Région ;

2. Secrétaire Général de la Communauté Urbaine ;

3. Secrétaire Général de Mairie (Communes, Communes d’Arrondissement).

Ces nominations, loin d’être arbitraires, relèvent de diverses compétences, témoignant de l’importance accordée à chaque niveau de gouvernance territoriale. Le Secrétaire Général ne se contente pas d’assumer un rôle administratif, mais occupe une position stratégique, assurant notamment la coordination des activités, la préparation du budget, et garantissant la célérité dans le traitement des dossiers. Il s’avère être le pilier sur lequel repose la bonne marche des affaires territoriales comme le mentionne le confrère.

Alors toujours les analyses du confrère, chaque région du Cameroun a ses spécificités, ses défis et ses besoins. Un Secrétaire Général nommé par la Présidence pourrait appliquer une approche uniforme aux problèmes locaux, sans prendre en compte les nuances régionales. Cela pourrait mener à des décisions inadéquates, loin des réalités du terrain.

Il faut tout de même s'accorder sur le fait que lorsqu’une nomination vient de la Présidence, elle peut être perçue comme étant basée sur la loyauté ou les affiliations politiques plutôt que sur la compétence. Cela pourrait compromettre l’efficacité et l’intégrité de l’administration locale.

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