Remaniement : Paul Biya démarre les entretiens avec Ketcha Courtès et JDD Momo (Jeune Afrique)

Paul Biya démarre les entretiens avec Ketcha Courtès et JDD Momo

Thu, 13 Jan 2022 Source: www.camerounweb.com

• Le Cameroun aura bientôt un nouveau gouvernement

• Plusieurs ministres sont logés au Mont Febe

• Ils seront bientôt reçus par Paul Biya


Plusieurs fois annoncé mais jamais concrétisé, le remaniement du gouvernement pourrait intervenir au lendemain de la fin de la CAN 2021. Selon le magazine panafricain Jeune Afrique, Paul Biya fidèle à ses habitudes, est en train de préparer la dernière monture du nouveau gouvernement.

Pour réussir son casting, le chef de l’Etat soumet les candidats qui sont sur sa liste à un entretien individuel. Depuis quelques jours, les ministres Jean de Dieu Momo et Célestine Ketcha Courtès ont élu domicile à l’hôtel Mont Fébé, sur instruction du chef de l’Etat selon Jeune Afrique. C’est de là qu’ils partiront pour le Palais de l’Unité pour rencontrer le président de la République Paul Biya.

« Au palais présidentiel d’Etoudi, sur l’une des autres collines de Yaoundé, Paul Biya met la dernière main à la composition de son gouvernement. Au pouvoir depuis trente-six ans, il a ses habitudes. Avant chaque remaniement, il analyse les dossiers des prétendants avec ses plus proches conseillers, ses fidèles de la première heure, ses confidents. Curriculum vitae, origine géographique, histoire familiale, fiche de renseignement… Paul Biya déteste laisser la moindre once de hasard », précise Jeune Afrique avant de livrer quelques secrets sur la procédure de sélection des nouveaux ministres.

« Alors, après avoir sélectionné les meilleurs candidats, il impose une dernière épreuve à certains d’entre eux : celle du Mont Fébé. Les aspirants ne disposant pas d’un logement à Yaoundé sont priés de loger dans une suite de l’hôtel qui leur a été réservée par les services de la présidence et d’y attendre l’entretien final, à l’écart du bouillonnant centre-ville de Yaoundé, où les secrets s’évaporent si vite. Dans l’édifice au look typique des années 1960, au cœur d’un écrin de verdure que le bâtiment, pourtant de couleur claire et haut de onze étages, ne parvient pas à défigurer, une angoissante attente débute pour les ambitieux », rajoute le journal.

Rendre compte

2022 pourrait mal commencer pour plusieurs cadres du régime. La presse camerounaise annonce l’arrestation prochaine de plusieurs ministres et hauts fonctionnaires impliqués dans des malversations financières. « 05 ministre, 07 directeurs généraux de sociétés d'Etat et 22 directeur d'administration centrale... bientôt aux arrêts », titre à sa une ce mardi, l'hebdomadaire La Cible. Le journal précise que toutes ces arrestations se feront dans le cadre l'opération Epervier.

Cette relance des activités du Tribunal criminel spécial s’observera après la Coupe d’Afrique des Nations. Selon plusieurs sources, Paul Biya a suffisamment d’éléments compromettants sur plusieurs de ces collaborateurs. Dans son discours de fin d’année, il semble d’ailleurs préparer les esprits.

«Tous ceux qui se rendent coupables de malversations financières ou d’enrichissement illicite, en assumeront les conséquences devant les juridictions compétentes », avait-il déclaré.

Le journal L’Essentiel du Cameroun, livre quelques informations sur les barons du régime qui seront bientôt ou sont déjà devant le Tribunal Criminel Spécial.

« Dans les coulisses du sérail, l’on annonce des imminentes arrestations dont les dossiers auront été transmis au Tribunal Criminel Spécial (TCS), l’instance compétente habilitée à juger les prévaricateurs de la fortune publique au Cameroun. Il y a quelques jours encore, le ministère chargé du Contrôle supérieur de l’État, invitait une trentaine de personnels (anciens et actuels), de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS), à se présenter à ses services, pour répondre de leur gestion, au cours de l’exercice de leurs fonctions. Et, la CNPS est loin d’être le dernier cas dans cette nouvelle étape contre les gestionnaires indélicats qui pullulent dans les différentes administrations parapubliques et publiques de l’État»,lit-on dans les colonnes du journal.

Source: www.camerounweb.com