L’année 2023 sera-t-elle la bonne ? La question reste posée. En effet, au À Cameroun, plusieurs fois par an, le landernau politique bruisse de rumeurs de remaniement du gouvernement. « Les uns espèrent y entrer, les autres prient pour ne pas en sortir… Mais, bien souvent, tous attendent en vain une décision présidentielle qui ne vient pas ». Seulement Paul Biya reste le seul maître du jeu. Mais au prochain gouvernement, le locataire d’Etoudi pourrait manifestement surprendre plus d’un. L’on évoque l’entrée probable dans l’équipe gouvernementale de figure venant de l’opposition.
Le dossier aurait avancé avec des négociations entre les émissaires de Paul Biya et certains opposants dans la perspective de leur entrée au Gouvernement. C’est ce que révèle le journaliste en exil Remy Ngono. Ce dernier souligne que dans les dossiers noirs du samedi, il fera de graves révélations notamment sur l’identité des personnes consultées et leurs positions. « ALERTE INFOS.Paul Biya a chargé les caciques du gouvernement de consulter les opposants pour leurs nominations. JE VOUS LIVRE LES NOMS DE CE QUI ONT DÉJÀ DIT OUI EN DIRECT À 18 H », a-t-il posté sur sa page Facebook.
Rumeurs sur les remaniements
« Premier ministre : Joseph Dion Ngute. Ministre de la Justice : Ferdinand Ngoh Ngoh. Ministre de l’Administration territoriale : Ibrahim Talba Malla. Ministre des Relations extérieures : Samuel Mvondo Ayolo… En ce début de septembre, Yaoundé bruisse une nouvelle fois de rumeurs de remaniement. Une liste « est sur la table de Paul Biya », assurent certains observateurs. La question « n’est pas à l’ordre du jour », rétorquent d’autres. Ferdinand Ngoh Ngoh, secrétaire général de la présidence, serait « perdant », « en disgrâce ». Mais d’autres affirment qu’il en ressort « gagnant » et « renforcé ».Dans tous les cas, il reviendra au chef de l’État de trancher. « Dans les prochains jours, nous dit-on. Ou les prochaines semaines. » En attendant, chacun retient son souffle. Une apnée politique que les puissants et les ambitieux ont appris à pratiquer tant bien que mal sous la présidence de Paul Biya, stratège aux quatre décennies de pouvoir. Exemple : dans la liste du « futur gouvernement » circulant actuellement sur les réseaux sociaux, Marie-Claire Nnana hériterait d’un portefeuille du Développement rural. Une étonnante promotion pour l’historique directrice de la publication du quotidien gouvernemental Cameroon Tribune, qui trône à la tête de la Société de presse et d’éditions du Cameroun depuis 2002 », évoquait Jeune Afrique.