Remaniement ministériel : des noms ont déjà fuité, panique au gouvernement

Dans les arcanes du pouvoir camerounais, Séraphin Fouda Magloire, actuel Secrétaire Général des Services du Premier ministre, se profile comme l'homme-clé derrière la formation du futur gouvernement. Ses consultations discrètes et ses ambitions affichées éclairent les coulisses d'un remaniement ministériel imminent.

En tant que proche collaborateur du président Paul Biya, Séraphin Fouda Magloire ne se contente pas de son rôle de secrétaire général des services du Premier ministre. Il est actuellement au cœur d'une mission délicate : la conception du futur gouvernement. Connu pour ses méthodes de travail atypiques, Fouda consulte diverses personnalités, dessinant les contours d'une équipe gouvernementale sous le regard attentif du chef de l'État.

L'homme, souvent désigné comme le possible futur Secrétaire Général de la Présidence de la République, ne cache pas ses ambitions. Son comportement à la primature, arrivant tardivement et quittant souvent précipitamment, suggère un homme pressé par la lourde tâche qui lui incombe.

Parmi ses préoccupations, le sort de la région du Nord semble occuper une place de choix. Ayant discrètement reçu le gouverneur Jean Abate Edi'i, Fouda lui aurait assuré une place dans le prochain gouvernement, remplaçant potentiellement la ministre des Postes et Télécommunications, Libom Li Likeng, avec qui il entretient des relations tendues.

Les ambitions de Fouda s'étendent également au ministère de la Défense, actuellement occupé par Joseph Béti Assomo. Cette nomination est également convoitée par Atanga Nji, ministre de l'administration territoriale. Les régions septentrionales du pays sont au cœur des préoccupations de Fouda, qui bénéficie, selon ses proches, d'une totale latitude du chef de l'État pour redessiner l'architecture politique de ces zones.

Fouda se distingue par son indépendance d'esprit, rompant avec les anciennes influences basées sur les conseils traditionnels. L'avenir politique de plusieurs figures, dont Jacques Fame Ndongo, actuel ministre de l'enseignement supérieur, semble être entre les mains de ce stratège discret du pouvoir camerounais. Une période de changements majeurs semble s'annoncer dans la sphère politique du pays.*