Rencontres: Les confidences de Mariam Sankara

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Fri, 5 Feb 2016 Source: cameroon-info.net

La visite au Cameroun de Mariam Sankara n’a rien de politique. En fait, la préfacière de  « Thomas Sankara et l’émergence de l’Afrique au XXIe siècle » est ce jeudi 04 février aux côtés du Pr. Jean Emmanuel Pondi, dans le cadre de la dédicace de cet ouvrage publié aux Editions Afric’Eveil.

Cameroun Tribune, dans son édition de ce jeudi 04 février 2016, en kiosque, veut tout d’abord savoir ce qui justifie le choix de cet ouvrage pour en faire la préface, parmi tous ceux qui lui ont déjà étés dédiés. « Tout simplement parce que le Pr. Pondi est la première personne à me demander de préfacer son livre. J’ai accepté de le faire, même si ce n’est pas facile de faire une préface pour quelqu’un comme Pr. Pondi », confie-t-elle au quotidien. 

En ce qui concerne la particularité de cet ouvrage, Madame Sankara s’exprime: « Son ouvrage est facile à lire. Pour tout dire, il est souvent difficile de lire ce que l’on écrit sur mon mari, parce que c’est difficile émotionnellement. En fait il donne des éléments qui pourront aider ceux qui n’ont pas connu Sankara », révèle la veuve.  Si l’ouvrage évoque l’Homme qu’était Sankara, Myriam donne un aperçu de ce qu’il faut retenir de lui au delà de l’image politique : « Il était une personne très ouverte, agréable à vivre, un véritable travailleur. Il avait une certaine humilité, il était facile à aborder, et on pouvait lui faire confiance car il dit ce qu’il fait et fait ce qu’il dit », appuie-t-elle. 

Après plusieurs années d’exil, Mariam Sankara revenait au Burkina Faso, en mai 20?5. Le quotidien a voulu savoir comment elle avait vécu son retour. Pour y répondre, elle précise : «  Je ressentais une joie immense car cela faisait plusieurs années que je n’étais pas revenue au Burkina Faso. J’ai reçu un accueil chaleureux de la part de ces jeunes qui pour beaucoup, étaient encore des bébés quant je m’en allais », signale la veuve du défunt président. Par ailleurs, elle poursuit : « il est vrai que j’y étais retournée pour répondre à l’appel du juge, dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de Sankara », rappelle t-elle.

Lourde responsabilité d’être la veuve  deThomas Sankara? « C’est une lourde responsablité que d’être la veuve de Sankara, parce que je suis une personne qui n’aime pas être vue en public, être interviewée par les médias, mais je suis obligée de le supporter. Je tiens à préciser que je suis une femme qui veut juste que la vérité soit faite sur la mort de son mari », affirme Myriam Sankara.

Source: cameroon-info.net