Rene Emmanuel Sadi
Dans une sortie ce vendredi 30 mai 2025, le ministre de la Communication, Rene Emmanuel Sadi a annoncé l'augmentation de l'aide de l'Etat à la presse privée au Cameroun.
"Notre presse privée fait face à des problèmes assez importants de financement. Nous avons donc envisagé un certain nombre de mesures pour essayer de répondre à cette attente. Il y a l’appui institutionnel à la presse privée qui a été institué par l’Etat. Nous constatons tout de même que cette dotation reste en deçà des besoins et donc il s’agit de faire un plaidoyer pour que cette aide publique soit la plus substantielle possible. Mais nous convenons en même temps que cela ne suffira pas. Il faudra donc envisager des voies et moyens pour compléter cette aide de l’Etat. C’est pour ça que dans le cadre des mesures que j’ai annoncées, nous avons envisagé la remise sur pied d’un compte d’affection spéciale. Nous allons réfléchir au moyen de l’alimenter", a déclaré Rene Sadi.
"Ensuite, nous envisageons de tabler sur le dividende digital avec l’arrivée de la TNT. Enfin, nous pensons aussi que nous allons favoriser les abonnements par les services publics à accorder aux organes de presse privée. La distribution également fait problème. La presse audiovisuelle n’est pas en reste. Nous continuons des discussions sur la mise en place d’un fond de développement de l’audiovisuel. La crédibilité de notre presse passe par son contenu. Il faut que ce soit une presse crédible qui reste attachée aux principes appris à l’école. Nous y tenons. J’ai relevé un aspect important dans ma communication à savoir l’instrumentalisation des médias. Ils se laissent instrumentaliser sous prétexte de la précarité. Ça ne peut pas s’expliquer", ajoute le Mincom.
Ce projet d'augmentation de l'aide de l'Etat à la presse intervient à un moment où la liberté de la presse s'est gravement dégradée, avec à la clé des arrestations des journaliste et l'assassinat de certains de nos confrères.
Il faudra par exemple évoquer l'assasinat du Directeur Général d'Amplitude FM, Martinez Zogo, il y a quelques années. Un crime dont les présumés auteurs sont toujours en prison, alors que leur procès semble ne pas évoluer d'un iota.