Après avoir observé avec délectation les affrontements sanglants et autres actes de vandalisme perpétrés dans le cadre de ces opérations, le secrétaire général du comité central du parti du flambeau feint de s’offusquer de nombreux dérapages encouragés par sa posture ambivalente.
Le processus de renouvellement des organes de base au sein du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) engagé du 07 au 30 septembre dernier aura été des plus tendus. Plusieurs débordements graves ont été enregistrés au cours de ces opérations.
Les plus marquants étant le décès du nommé Serges Assa Zock, âgé de 39 ans, mort au centre d’une violente bagarre ayant éclaté à l’issue d’une contestation des résultats de l’élection des membre du bureau des organes de base du Rdpc à Deuk dans le Mbam-et-Inoubou, région du Centre. Autre image ahurissante, l’incendie de la résidence du sous-préfet de l’arrondissement de Bengbis dans la région du Sud, par des militants en furie. Atout ceci, s’ajoutent de multiples-cas d’empoignades sanglantes entre militants du même parti sans oublier des actes flagrants de troubles à l’ordre public.
Des faits inédits tournés en dérision et balayés d’un revers de la main par le secrétaire général du Rdpc qui trouve en ces opérations un satisfecit. « La Commission s’est félicitée du formidable engouement populaire suscité par les opérations et de leur bon déroulement général à l’intérieur et à l’étranger, en dépit de quelques débordements isolés mais répréhensibles qui découlent, en réalité; de la valeur et de l’importance fondamentales des Bureaux des Organes de Base », peut-on lire dans un communiqué signé le 27 octobre 2021 par le Secrétaire Général (Sg) du Comité Central.
Si on ne peut contester l’engouement observé autour de ce processus, il faut cependant contempler la mesquinerie de Jean Nkuete qui visiblement, s’est délecté des terribles débordements enregistrés dans le cadre de ces opérations. A aucun moment, le Sg du comité central ne s’est montré préoccuper par l’enlisement des tensions ayant par exemple causé la mort de ce militant dans le Mbam et Inoubou.
La hiérarchie du parti qu’il coordonne a curieusement observé un mutisme assourdissant face à de nombreux cas de dérives enregistrées ça et là. Tout porte à croire qu’un plan d’implosion du parti était programmé. En réalité, Jean Nkuete est bien le cerveau de cette situation qui a failli dans plusieurs circonscriptions électorales virer à l’émeute. De fait, les ingrédients d’un coquelet explosif semblaient bien réunis depuis le début de ces consultations internes.
Tout commence à partir de la violation de la circulaire du président national. En marge des textes, des hauts responsables proches du comité central, frappés d’incompatibilité et d’inéligibilité ont vu leurs candidatures validées en raison d’une transgression unilatérale de certaines dispositions des textes par le Sg en vue d’imposer ses protégés.
La conséquence de cette infraction se traduisant naturellement par des actes de violences perpétrés par des populations déterminées à protéger leurs votes et faire valoir leur légitimité. Sembler se satisfaire aujourd’hui du bon déroulement de ces opérations c’est faire preuve d’une ambivalence déconcertante quant on sait que rien n’a été fait pour empêcher ces débordements. Une vraie comédie en somme.