C’est dans le cadre de la sixième réunion ordinaire du comité de gestion de la RIFU, présidée par Léopold Maxime Eko Eko, directeur général de la recherche extérieure (DGRE), porte-voix du représentant personnel du Chef de l’État. Le ministre délégué à la présidence, chargé de la Défense, Joseph Beti Assomo, a également pris part à l’ouverture des travaux.
Dans son allocution, Léopold Maxime Eko Eko a relevé qu’aujourd’hui, les offensives de Boko Haram se résument à une succession d’embuscades et d’attentats-suicides, ainsi que des attaques visant les positions isolées des forces armées, rapporte Cameroon Tribune en kiosque ce mercredi 29 novembre 2017.
De plus, a-t-il ajouté, «on observe une série de défections dans les rangs de ce groupe terroriste dont plusieurs chefs ont perdu le contrôle des combattants, affamés et démoralisés». Par ailleurs, il a pris en compte la reconfiguration géographique de la menace terroriste globale, avec le groupe Etat islamique quasiment chassé d’Irak et de Syrie, avec un probable transfert de combattants étrangers et prédicateurs djihadistes vers le Sahara et le Sahel.
Pour le DGRE, «cette situation devrait permettre de réévaluer la capacité de nuisance, tant il est avéré que ces combattants étrangers voudront mettre à profit leurs expériences, savoir-faire et moyens de terreur pour déstabiliser nos territoires, économies et civilisation démocratiques».
Pour faire face aux groupes terroristes dans la bande sahélo-saharienne, les armées nationales de ces pays et les partenaires venus de France, de Grande-Bretagne et des États-Unis sont engagés sur le terrain, avec l’appui de la Force multinationale mixte.
IL faut noter que la RIFU a été mise en place le 9 juin 2014, au lendemain du sommet de Paris du 17 mai 2014, dans l’optique de renforcer la coopération sécuritaire entre les cinq pays membres. Les assises du comité de gestion de la RIFU permettent d’évaluer et d’orienter ses activités, et d’adopter son budget. Les travaux prennent fin ce mercredi à Yaoundé.