Après Idriss Deby Itno, Ibrahim Boubakar Keita, Mohamed Bazoum... Ali Bongo du Gabon est tombé. Plusieurs pays sont sur le qui-vive. Mais très peu ont pris des dispositions sécuritaires d'urgence pour éviter des coups d'Etats.
Parmi ce lot de pays qui semble avoir des renseignements pas très rassurants et ont donc pris des dispositions non négligeables se trouvent le Cameroun et le Rwanda.
Au Cameroun, plusieurs officiers supérieurs ont été changés à leurs postes, en moins de 24 heures après le coup d'Etat au Gabon. Un recrutement spécial de milliers de soldats de la garde présidentielle a été lancé plusieurs jours plus tôt.
Au Rwanda, Paul Kagamé a mis en retraite plusieurs généraux et officiers supérieurs très influents de son armée. Ce sont là des signes qui ne trompent pas, selon le journaliste Albin NJILO.
"Le Cameroun et le Rwanda , deux pays parmi les plus influents sur le plan des renseignements ont procédé à des réajustements au sein de l'effectif militaire ce mercredi quelques heures après le coup d'état réussi au Gabon.
Alors que Yaoundé nommait plusieurs nouveaux officiers supérieurs dans les services stratégiques de l'armée, le Rwanda mettait en retraite plusieurs généraux dont le célèbre et emblématique James Kabarebe en image.
Ces mouvements au sein de ces appareils sécuritaires pourraient être une réponse à la stratégie de repositionnement de la France en Afrique après le coup d'état du Niger qui ne sera pas digéré d'aussitôt par la métropole.
Il est possible que la France dans son repositionnement stratégique ait décidé de se débarrasser des dirigeants clés dans le dispositif sécuritaire en Afrique centrale, avec le Cameroun comme point focal de la Russie au sein de la CEMAC , et le Rwanda dont la présence militaire en RCA est très remarquée.
Le Cameroun et l Rwanda auraient-ils échappé à un printemps en cours en Afrique centrale?"