À minuit, l'heure du Cameroun le vendredi 1er septembre, l'avocat Bernard Muna et son homologue de l'Association du barreau du Cameroun, Charles Tchoungang, ont publié un «communiqué» en langue française alléguant qu'ils agissaient au nom de Barrister Agbor Balla et Dr Fontem Neba.
La déclaration indiquait que Balla et Fontem, les deux leaders anglophones récemment libérés, approuvaient la reprise des écoles le lundi 4 septembre. Une déclaration auquelle les intéressés se désistent. Des informations qui ont abouti révèlent que les avocats Muna et Charles Tchoungang ont agi en leurs noms en publiant la déclaration. Ils n'ont effectué aucune consultation avec Fontem et Balla. Ils ne sont donc liés de près ou de loin à cette campagne qui demande la reprise des classes dans les zones anglophones.
Des sources révèlent que Muna et Tchoungang n'ont même pas transmis une copie de la déclaration à Balla et à Fontem. Balla et Fontem ont appris la nouvelle par l’intermédiaire de leurs amis américains qui leur ont transmis des copies. Le Dr Fontem en particulier, nous l'avons appris, s'est très furieux de la déclaration, se dissociant fortement de la déclaration de Muna.
Dans la foulée, le Conseil des gouverneurs du Cameroun du Sud Ambazonia se distingue également de la campagne de dénigrement contre le président et secrétaire général du Consortium, les avocats Balla et Dr Fontem, sur les réseaux sociaux qui ont passé 8 mois éprouvants dans les prisons.
Par ailleurs, le conseil atteste que les deux leaders anglophones ne se sont pas prononcés pour la lutte de quelque façon que ce soit depuis leur libération. Ce document, écrit et signé en français, reconnait le Conseil, a été contraint à Batonier Muna. Personne ne doute que les avocats Muna soient également menacés de vie en raison de leurs déclarations antérieures sur la lutte. Le Conseil tient à préciser que Maître Tchoungang qu'il n'est pas Camerounais du Sud et ne parle pas pour nous.
Pour le Conseil, cette action de Muna et Tchoungang confirme sa crainte que les deux leaders soient effectivement placés sous la «surveillance administrative». « Cela nous a déjà été très clair quand ils ont été emmenés avec force à la caserne militaire de Buea pour des instructions, puis présentés au gouverneur colonial à Buea, devant lequel Balla a été amenée à s'incliner à l'arme à feu, » se rappelle encore le Conseil.