Constamment sous pression de la communauté internationale depuis le déclenchement de la crise anglophone qui dure plus de 10 mois, le président Paul Biya a décidé récemment de libérer les détenus anglophones pour désamorcer la bombe anglophone qui risque de lui péter à la figure.
Une solution ingénieuse d’après la clique à Biya surtout à l’orée de la rentrée scolaire sur laquelle un doute planait. Et cela s’est avéré, ce lundi 4 septembre, la zone anglophone apparemment fidèle à ses principes observe sa journée de ville morte. Aucun engouement pour la reprise des classes. Les écoles restent fermées.
Ce résultat très inattendu n’est pas celui qu’espère le régime camerounais après l’abandon des poursuites contre des détenus anglophones. Des sources annoncent une libération conditionnée à la reprise des classes. Mais c’est faute de ne pas bien connaître la cause anglophone apparemment.
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Le cauchemar anglophone ressurgit pour Biya. Les leaders du Consortium Balla et Frontem libérés d’après les sources seraient actuellement sous surveillance. Leurs faits et gestes sont scrutés. Dans la nuit du vendredi, une note établie en leur nom circule sur les réseaux sociaux appelant à la reprise des classes ce lundi. Mais les intéressés se sont désolidarisés de cette déclaration. Le régime Biya serait-il aux abois ?
Les ministres Youssouf Hadjida Alim, la ministre de l’Éducation de base dépêchée à Bamenda, chef-lieu de la région du Nord-Ouest et Jean Ernest Ngalle Bibehe, le ministre des Enseignements secondaires à Buea, Chef-lieu de la Région du Sud-Ouest ont essuyé une honte à la taille de leur mission.
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D’après les informations, les anglophones auraient marre de la duperie et des manipulations du régime. « ZÉRO rentrée scolaire en zone Anglophone pour la sécurité des élèves... Les parents doivent protéger leurs enfants à la maison, la présence des militaires en milieu scolaire, signifie clairement que les tentions existent encore, et que la sécurité des élevés n’est pas garantie, tant que les résolutions n’ont pas été prises en présence du président Biya et les leaders de ce mouvement la crise suivra son cours… La seule façon que la vie reprend son cours normal c’est le dialogue, » fustige un habitant de Bamenda.
A en croire la même source, la crise ne pourra cesser que si « la libération de tous les leaders arrêtés s’est fait sans tentative de duperie et de manipulation, tous les leaders arrêtés doivent être libéré sans condition... le dialogue doit se faire avec le président Biya en personne. La mise en application des résolutions prises lors du dialogue doit être effective… la démilitarisation totale des zones anglophones… Le président Biya doit prendre son temps pour accéder aux préoccupations légitimes du peuple anglophone. »
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