Réunis au sein du Front Progressiste et Panafricaniste, ces deux partis politiques d’opposition au Cameroun, pensent que c’est l’unique moyen pour sortir de ce qu’ils appellent « la grosse hypocrisie en matière d’éducation, installée au Cameroun par le gouvernement ».
Le Mouvement africain pour la Nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem) et le Mouvement Citoyen (Moci), partis politiques d’opposition au Cameroun, réunis au sein du Front Progressiste et Panafricaniste, s’insurgent contre un certain nombre d’injustice que subissent les Camerounais dans le domaine de l’Education. Pour le parti représenté lors de la dernière élection présidentielle par Anicet Ekanet et le président de Moci, le Pr Théophile Yimgaing Moyo, au cours d’une conférence de presse donnée à Douala, ce mercredi 6 septembre 2017, les populations sont victimes au quotidien des choix politiques délibérés et assumés par le régime au pourvoir, et qui ne sont d’aucune aide pour les parents d’élèves, voire même les élèves.
« Nous sommes fortement intéressés par les problèmes de société, principalement en ce moment, celui de la rentrée scolaire. Cette rentrée de façon récurrente, pose des problèmes à la nation camerounaise. Nous n’oublions pas aussi la rentrée universitaire. Nous avons les mêmes problèmes au niveau de la cherté de la vie, qui handicape énormément les plus démunis de notre société, qui ne peuvent payer les livres scolaires, la scolarité et qui se trouvent en mage de la société pour ce qui est de l’éducation », explique le président de Moci.
Ces politiciens dénoncent entre autres, le pouvoir d’achat des Camerounais qui continue de dégringoler, la qualité des enseignements dispensés qui laisse à désirer, le fossé permanent entre les riches et les pauvres, l’état déplorable des infrastructures, les salaires généralement bas.
« Je pense qu’au lieu de toujours demander aux partis politiques de s’investir, il faut que les citoyens se prennent en charge. Tout dépend des Camerounais pour qu’on sorte de ces surenchères de la rentrée, avec toujours le plus grand nombre de livre, l’Ape et les pensions qui augmentent, l’école en réalité qui n’est plus gratuite… c’est un appel à la mobilisation, à l’interpellation, à la prise en charge par les Camerounais de leurs problèmes quotidiens. On peut envoyer les enfants à l’école et se prémunir pour la prochaine rentrée », déclare Anicet Ekanet.
Cette situation lamentable, croient savoir ce mouvement politique, est la conséquence de la politique mise sur pied par le gouvernement, une politique qui peut-être reformée, à l’avantage des citoyens, si les Camerounais y mettent un peu de leur volonté et se mobilisent pour demander une réforme.
« Il faut consacrer l’essentiel des ressources du Cameroun à la scolarisation et à la formation professionnelle technique et scientifique des jeunes. Tous ceux, à quelque poste que ce soit, qui dirigent notre pays, ont été nourris par l’école Républicaine. Ceux qui en partissent ne sont pas leurs enfants », explique le Pr Théophile Yimgaing Moyo. Le Cameroun a entamé, il y a trois jours, le 4 septembre dernier, l’année scolaire 2017-2018.