Rentrée 2018: le MINESEC encore éclaboussé par un nouveau scandale

Ecoles Extrême Nord Certains enseignants exigeraient des élèves la cotisation de frais pour la reprographie des épreuves

Sun, 14 Oct 2018 Source: agencecamerounpresse.com

L'heure est grave dans certains établissements du pays. Pendant que Kamto et son pénalty défraient la chronique, les évaluations se déroulent comme à l'âge la pierre taillée. Des enseignants contraints de recopier des évaluations kilométriques sur des tableaux flous, comme ceux que nous avons vus le soir des élections présidentielles de dimanche 7 octobre, d'autres encore, se mettent en violation de la circulaire N°21/11/C/MINESEC/CAB du 27 Juin 2011 et ses instructions, en demandant aux élèves de cotiser pour la reprographie des épreuves.

Chacun fait comme il peut, d'autres, plus magnanimes, puisent dans leurs maigres salaires pour se débarrasser du problème de carence de financement.

De l'autre côté les travaux pratiques sont suspendus faute de moyen pour acheter la matière d'œuvre. L'association des parents d'élèves et enseignants (APEE), se voit sollicitée pour une aide d'urgence, contrainte de modifier son projet et d'exposer les vacataires à des mois sans solde. Jusqu'à l'achat de la craie et du petit matériel, les moyens font défaut.

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La professionnalisation des enseignements a laissé place à la clochardisation scandaleuse des écoles du secondaire général et technique et pire encore, des Écoles normale instituteurs de l'enseignement techniques (ENIET) et Écoles normale instituteurs de l'enseignement général (ENIEG) qui n'ont pas de roues de secours.

Les agents des finances approchés indiquent qu'ils n'ont encore reçus aucune information de leur hiérarchie concernant les comptes trésors des établissements, comptes d'ailleurs qui ne sont pas encore fournis.

Une rumeur va même plus loin, et suggère que certains partenaires du ministère des enseignements secondaires (MINESEC), CAMPOST, MoMo, Orange Money et Express Union n'ont rien à reverser au trésor public, puisqu'ils ne seraient qu'en train de recouvrer une créance de l'État par ce processus (rien n'est impossible au Cameroun). Quoi qu'il en soit la situation est mauvaise. Certains proviseurs et Directeurs puisent dans leurs salaires pour faire fonctionner les établissements à leurs risques et périls.

Si rien n'est fait la situation va s'empirer et peut-être dégénérer. À l'heure de l'APC, ainsi va les enseignements et les évaluations au Cameroun.

Source: agencecamerounpresse.com