Le fils du chef de l’Etat a brillé par son absence lundi à la rentrée solennelle de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature pour le compte de l’année académique 2017-2018. A l’inverse, sa sœur Brenda était présente non sans cristalliser les attentions de ses camarades de promotion. Les 656 candidats définitivement admis aux concours 2017 de l’Enam n’ont pas tous répondu présent dans la matinée d’hier lundi 8 janvier 2018 au grand amphi de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature.
De tous les absents, le plus illustre n’est autre que Paul Junior Biya, le fils du chef de l’Etat, comme nous le rapportent nos confrères de Radio Equinoxe. Son absence pour des raisons non dévoilées n’est pas passée inaperçue. Tout comme la présence de sa sœur cadette Brenda Biya. Aperçue dans les couloirs, l’unique fille du président de la République a tellement focalisé l’attention du public que le protocole a été contraint de l’isoler… Jusqu’à quand ? A moins d’aller lui donner des cours particuliers au palais.
Autre fait marquant, l’Enam va pour la première fois, accueillir cette année, des étudiants dans le Section du Common Law. C’est l’une des réponses apportées par Paul Biya à la crise qui secoue les régions anglophones du pays depuis plus d’un an et demi déjà. Le rappel a été fait par le directeur général de l’institution au cours de la traditionnelle cérémonie de rentrée solennelle marquée par la leçon inaugurale de Charles Enanga, chef de la section administration générale à l’Enam et le discours d’ouverture du directeur général, Mendjana Linus Toussaint.
Affaire des résultats « Paix et Unité » est le nom de baptême de cette 45ième promotion. Une promotion qui, on le sait, a déjà connu de multiples scandales dont le plus retentissant est sans doute l’admission d’un candidat décédé. Le candidat Njdomo Millsaints Claude, décédé avant la phase de l’oral, a en effet été déclaré major du cycle A de la section administration des affaires sociales avec la note de 14/20. Un scandale qui a éclipsé une autre controverse.
Celle-là liée à l’annulation par le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative, des résultats publiés par le directeur général de l’Ecole et leur publication 24h plus tard avec plusieurs changements. C’est dire que cette nouvelle promotion aura marqué l’histoire du Cameroun.