60 élèves en classe de 6e et 80 dans d’autres classes. « C’est la condition obligatoire pour la qualité de l’éduction de notre pays » martelait Jean Ernest Masséna Ngallé Bibehé, au terme de la réunion de concertation récente des responsables centraux et déconcentrés du ministère des enseignants secondaires à Yaoundé.
Mais dans les établissements scolaires publics, caractérisés par des effectifs pléthoriques, la mesure risque s’appliquer en dents de scie, lorsqu’on sait par exemple que dans certains lycées comme celui de Nkoabang à Yaoundé où il plus de 100 élèves en 5e, 4e ou en 3e.
En effet, les inscriptions illégales, l’insuffisance des infrastructures d’accueil et pédagogiques, le nombre de limité d’enseignants qualifiés sont entre autres lots de griefs qui peuvent remettre en cause l’applicabilité de la mise au point du Minesec pour la rentrée du 5 septembre 2016.
Au cours de cette réunion de concertation sur la restitution des examens et concours officiels et la préparation de la rentrée scolaire 2016/2017, le ministre a souligné que pour une meilleure visibilité dans la suite des programmes scolaires et des examens, les activités pédagogiques devront s'étendre du 5 septembre 2016 au 28 juillet 2017.
Mais entre-temps, six séquences de six semaines chacune vont meubler les périodes d'intenses activités de l'année scolaire. Ces séquences seront ponctuées par deux grandes interruptions, du 23 décembre 2016 au 9 janvier 2017. Et du 31 mars au 17 avril 2017, à la faveur des congés des premier et deuxième trimestres.
Quant aux inscriptions aux examens officiels, la numérisation est annoncée comme l’une des mutations majeures devant permettre de réduire ou d’éliminer les risques de fraudes ou de sous-traitance. Aux chefs d’établissements, le Minesec recommande de verser les frais d’inscription dans les comptes prévus au plus tard le 7 novembre 2016.
Les inspecteurs généraux, directeurs et chefs de division, délégués régionaux et départementaux, ainsi que les chefs d’établissement, sont appelés eux, à faire des enseignements la priorité dans toutes les actions à mener. Ils doivent aussi veiller à la couverture qualitative et quantitative des programmes en évitant au maximum l’interruption sans autorisation de la hiérarchie pour que la date butoir de l’année scolaire, le 28 juillet 2017 soit respectée.
L’autre mesure forte, l’ouverture d’un compte trésor pour tous les établissements scolaires en vue d’une meilleure traçabilité des fonds. De plus, il ne devrait plus exister de pomme de discorde autour de la gestion des frais des Associations des parents d’élèves (Ape), aboutissant à la distraction de l’argent. Le ministre Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe se veut strict. Le conflit de leadership, chefs d’établissement-présidents d’Ape doit prendre fin. Pour lui, l’intérêt de l’éducation de qualité doit prévaloir au détriment des intérêts égoïstes.