Le Secrétaire d’Etat auprès du ministre des Enseignements secondaires chargé de l’enseignement normal a effectué une visite de contrôle de l’effectivité de la reprise des classes dans six établissements du Mfoundi ce 4 septembre 2023.
Les carillons de la rentrée scolaire 2023/2024 ont sonné pas seulement pour les près de 8 millions d’élèves, des enseignants dans les établissements du Cameroun, mais aussi pour les hauts responsables du ministère des Enseignements secondaires. Boniface Bayaola, le Secrétaire d’Etat auprès du ministre des Enseignements secondaires (Minesec), chargé de l’enseignement normal, a effectué une visite de contrôle de l’effectivité de la rentrée scolaire 2023/2024 dans six établissements secondaires du département du Mfoundi. Cette immersion de Boniface Bayaola, accompagné du Secrétaire général du Minesec Fabien Nkot, Fidelis Akat Etta, Inspecteur général des services, d’autres collaborateurs et l’autorité administrative, n’a pas été une balade. De 10h à 14h30, cette délégation conduite a parcouru six établissements secondaires du département du Mfoundi. « Pour les établissements que nous avons visités, nous sommes heureux de dire que l’école a effectivement commencé, parce que nous avons trouvé des enseignants en train de dispenser les cours.
Ce qui a donné l’opportunité au ministre de donner des instructions de la hiérarchie aux enseignants et aux élèves », a indiqué Fidelis Akat Etta, à l’issue de cette visite qui s’est achevée par Distance Education, situé à Ngoa-Ekellé. Il s’agit d’un établissement spécialisé où les cours se font à distance à travers l’outil numérique, le e-learning. Ce type d’enseignement à distance est un moyen de se former et de valider un diplôme à distance, sans avoir besoin de se rendre dans une école pour assister à des cours. Une solution particulièrement intéressante pour les personnes qui ont une activité en journée (salariés, mères au foyer…), sont à l’étranger ou ne peuvent pas se déplacer. Ici, l’on a des ressources numérisées certes, mais, l’usage du numérique ne doit pas dispenser les enseignants de la pratique de préparation des cours, a recommandé Boniface Bayaola. Tout ayant commencé par le collège Jean Tabi, situé au quartier Etoudi, où les responsables du Minesec sont allés dans des salles de classe, demander à avoir une idée des effectifs. Comme dans cette classe de 6ème de 76 élèves et cette classe terminale de 60 élèves.
Et l’on a noté ici de grandes salles informatiques, avec un minimum de 35 postes d’ordinateurs, tous fonctionnels, connectés à Internet. Ce qui n’a pas été le cas à l’Enieg de Nlongkak où, sur les 15 machines de la salle informatique, seules cinq fonctionnaient. Avec des salles de classe attendant encore des élèves. Au lycée technique de Nkolbisson, l’on retrouvé une soixantaine d’élèves de la classe de 1ère CMA (Construction maintenance automobile) et MBT (maintenance de véhicule de tourisme) sur les 2250 que compte l’établissement, dans l’atelier de mécanique, en plein cours avec tout le matériel nécessaire comme des moteurs, des véhicules d’expérimentation, l’élévateur etc… Entre propreté et insalubrité Le lycée de Biyemassi a fait bonne impression sur le plan de la salubrité. Avec des toilettes modernes bien faites. Un prototype d’établissement où le respect du principe « Clean school », cheval de bataille de Nalova Lyongha, la Minesec, a été suivi.
Et sur le plan académique, Boniface Bayaola a pris place au fond de la classe terminale D, pour être séduit par le cours dispensé par un enseignant. « Je n’avais jamais été ici. Mais, je suis impressionné, par ce que je vois. Tout est propre et bien organisé », commentait au passage Fabien Nkot. Avant d’être dégoûté par l’insalubrité qu’il a ensuite vue au lycée technique bilingue industriel et commercial de Yaoundé, depuis les escaliers menant dans à Form Five, une classe d’Industrie et habillement. Les escaliers n’avaient pas reçu de coup de serpillère, ni la véranda. Tout était sale. Pire, une salle de classe non aérée, pour ces élèves d’Industrie et habillement. Fabien Nkot ne s’est pas retenu pour cracher : « c’est sale, ça ! », devant le proviseur Hene Julius Kwene, muet. L’on a pu néanmoins se rendre compte de l’engouement des élèves et enseignants à l’œuvre dans chaque établissement visité.