Reprise des travaux de l’autoroute Kribi-Edéa

Les 21 camions retenus par la Mairie de Kribi 1er pour non-paiement de la taxe sur le transport des produits de carrière ont été libérés le 22 décembre dernier.

«Après des négociations entre l’entreprise CHEC et la Commune de Kribi 1er, sous l’encadrement des autorités administratives, il en ressort que l’État du Cameroun, par le biais du ministère des Travaux publics, maître d’ouvrage de l’autoroute Kribi-Edéa, va payer les 756 millions de FCFA relevant de la taxe de transport de granulats, réclamés par la Commune», rapporte Cameroon Tribune dans son édition du 27 décembre 2016.

Il y a deux semaines, le Maire de Kribi 1er, Yves Martial Madiba, avait mis à la fourrière municipale 21 camions appartenant à la China Engeneering Compagny (CHEC) qui travaille dans la construction de l’autoroute devant relier Kribi à Edéa. Cette prise rentrait dans le cadre d’une opération de recouvrement forcé de certaines taxes dont celle du transport des produits de carrière.

«Dans son contrat avec le Gouvernement du Cameroun, CHEC est exonéré de toutes les taxes. Quant aux taxes locales, elles sont payées par le maître d’ouvrage», a fait savoir le Préfet de l’Océan, Antoine Bisaga, lors des négociations. Cependant, l’entreprise a eu à payer à la Mairie sept millions de FCFA de frais de fourrière, apprend-on.

Aujourd’hui, «CHEC doit continuer les travaux. L’autoroute est au profit de tout le monde. Mais dans le cadre de la décentralisation, il est important que notre Commune réclame la taxe locale», se défend le Maire de Kribi 1er, Yves Martial Madiba.

Cameroon Tribune indique que chez les ouvriers de CHEC, c’est également la reprise après 14 jours de grève. Chacun est passé à la caisse le 23 décembre 2016 pour percevoir une première partie, 75 000 FCFA, au titre des arriérés de prime de transport et de logement. Le 29 décembre 2016, ils repartiront pour décaisser 50 000 FCFA chacun.

CHEC s’est engagé au cours de la réunion de crise du 20 décembre à Yaoundé à régler chaque employé selon l’effectif du mois de novembre 2016. Une somme forfaitaire de 125 000 FCFA pour les arriérés de prime en question. L’entreprise chinoise s’est également engagée à construire des logements décents et livrera des bulletins de paye à ses employés, selon les exigences des autorités camerounaises.