La fine pluie qui a arrosé la ville de Yaoundé hier matin n’a pas découragé les nombreux vacanciers à se rendre dans les agences de transport de Yaoundé pour regagner leurs lieux de résidence.
C’est pour éviter les bousculades de dernière minute que Nathalie M., mère de famille, accompagnée de ses quatre enfants a choisi ce mardi 30 août pour rentrer à Douala. « Ce sera difficile de voyager la semaine prochaine. Du coup, nous profitons de ce début d’affluence pour rentrer », lance-t-elle.
De longues files devant les guichets, des salles d’attente pleines, alors que les arrivées et les départs de bus sont incessants. La fréquentation des agences de voyage a connu un pic depuis samedi 27 août dernier, selon un responsable d’une agence située à Mvan, à Yaoundé.
Cette situation est source de nombreux soucis. Les manœuvres des bus qui arrivent et partent y sont pour beaucoup. Mais les « attaquants » qui « harcèlent » les passagers dès leur descente de taxis en rajoutent à ces désagréments. Les salles d’attente s’avèrent très étroites pour contenir tout ce beau monde.
L’envie de vite partir se lit sur les visages de chaque passager. Pour répondre à cette forte demande, les responsables de ces structures ont redoublé d’ingéniosité.
Dans l’une des agences visitée par le reporter de CT, la chaîne d’orientation et de réception des usagers a été bien structurée pour résorber les problèmes d’affluence. Ici, plus de 1 200 voyageurs sont recensés chaque jour.
« Les dispositions ont été prises pour décanter les embouteillages en injectant de nouveaux bus. Sur le plan sécuritaire, nous avons sensibilisé nos chauffeurs sur les automatismes du code de la route. Nos bus sont équipés du système GPS afin de limiter l’excès de vitesse des chauffeurs sur les axes routiers. Nous commençons le travail très tôt à 4h du matin », souligne, Marc W, responsable.
Dans la plupart des agences, le nombre de guichets a été augmenté pour répondre à cette forte affluence. La programmation des conducteurs des bus a également subi des modifications.
Pour limiter les cas d’accidents, le nombre de navettes a été réduit par chauffeur. En cette veille de rentrée scolaire, c’est désormais deux voyages par jour.
D’autres compagnies de transport sont confrontées au déficit du parc-automobile. « Depuis samedi dernier, il y a plus de passagers que de bus.
Certains voyageurs sont obligés d’attendre pendant des heures pour voyager et il en sera ainsi jusqu’au 5 septembre prochain », fait savoir Thomas Tatsinkou, responsable d’une autre agence de voyage de la place.