Paul Biya et ses collaborateurs
Face à l'aggravation des manifestations dans presque toutes les régions et quelques cas de militaires qui refusent de tirer sur les manifestants, le régime Biya semble avoir pris conscience que la détermination des populations peut aboutir à un putsch ou à un renversement par la rue.
Depuis hier mardi 28 octobre, plusieurs des tirs ont retenti dans plusieurs quartiers de Yaoundé, même Bastos, le quartier où logent Paul Biya et plusieurs personnalités importantes vivant au Cameroun.
D'après des sources bien renseignées, des collaborateurs de Biya voyant le danger venir ont décidé de reprendre de négociations, avant qu'une situation à la gabonaise ne se produise au Cameroun et favoriser un putsch et une chasse aux sorcières.
Une situation qui fait dire à Jean-Claude Mbede que "rien n'est fini".
VOICI UNE REFLEXION DE NOTRE CONFRERE
"En ce jour où le régime a recommencé à négocier en privé, tout le monde parle des boutiques saccagées ou brûlées. Personne ne parle des morts. Le seul coupable est celui qui a falsifié le résultat des élections. Et a donné l'ordre de tirer sur les manifestants.
Les vies humaines valent plus que les choses brûlées. Au vu de la forte mobilisation des camerounais le 12 et l'ampleur de la victoire qu'ils ont octroyée au président Issa Tchiroma, on ne devrait pas être en train de compter les cadavres.
En regardant les chiffrés dimanche 12 octobre à 23h - minuit, chacun de nous imaginait déjà une cérémonie de prestation de serment populaire et festive. Fraternelle et républicaine marquant le retour du Cameroun dans le concert des grands pays. Ce retour se fera. Pour l'heure, nous prenons acte de ce que le régime tribal de Yaoundé utilise les armes achetées par les impôts des camerounais pour les éliminer.
S'ils le font, c'est parce qu'ils ont le soutien des jeunes BETI qui ont envahi la toile pour les soutenir.
En le faisant, les jeunes BETI se rendent complices devant l'histoire. Si les jeunes BETI avaient eu l'honnêteté de reconnaître que l'opposition a gagné, leur élite n'aurait jamais eu la force d'envoyer des soldats tirer sur la foule.
Marcher n'est pas un crime. Manifester sa colère ne l'est pas. C'est donner l'ordre de tirer qui est un crime.
Les avocats internationaux sont à pieds d'œuvre afin que les donneurs d'ordres et les exécutants soient traduits devant la Cour Pénale Internationale -CPI.
Le président Tchiroma va arriver au pouvoir. Il va essuyer les larmes des familles et enterrera dignement ceux qui sont tombés pour la patrie.
Les victimes des boutiques cassées comme cela advient partout dans le monde en temps de colère, seront indemnisées.
Rien n'est donc fini. Le sang des camerounais n'aura pas coulé en vain.
DIEU bénisse le Cameroun !"