Retrait des banques occidentales en Afrique: le Cameroun 'impacté' par le mouvement

Societe General Au Cameroun.jpeg Siège de Société général au Cameroun

Wed, 10 Jul 2024 Source: LE Manager

Les cessions des filiales bancaires occidentales se multiplient en Afrique. Le Cameroun est impacté par le mouvement, notamment avec les tractations qui ont court du côté de la Société générale Cameroun (SGC).

Partout, l’expression consacrée pour justifier ces retraits est «le nouveau plan stratégique » articulé sur de nouvelles priorités. Un langage fort hermétique, qui n’empêche hélas pas de constater, semaine après semaine, pays après pays, le passage des banques entre les mains des nouveaux repreneurs. Qu’elles soient américaines avec Citi Bank qui s’est désengagée aussi bien en Afrique du Sud et en Egypte, anglaise avec la Standard Bank au Cameroun, en Angola , en Gambie ou les françaises avec BNP Paribas qui vend ses actions au Gabon, Sénégal , Côte-d’Ivoire etc. ; ou la Société Générale qui annonce la cession de ses filiales au Congo, Tchad , Cameroun, les désinvestissements des financiers occidentaux en Afrique sont très visibles.

De façon officielle, les explications des investisseurs occidentaux reposent sur les constatations de résultats décevants sur le continent africain; chose somme toute surprenante quand on s’appuie sur leur Produit Net bancaire, largement flatteur ici et là. On se baserait sur cela qu’une enseigne comme la SGC ne plierait pas bagages.

C’est pourtant sur ces paramètres que les uns s’adossent et les autres sur le taux de rentabilité. Elles annoncent en conséquence vouloir se concentrer sur des orientations stratégiques, géographiques, prioritaires, plus rentables.

Mais il existe des explications formulées de façon beaucoup plus discrète, qui concernent les risques beaucoup trop importants, et des « environnements juridiques peu fiables » pour les banques occidentales. Avec une corruption rampante et des interférences politiques intérieures, omniprésentes nocives pour la rentabilité.

On le voit, l’environnement des affaires sous les tropiques en prend un sérieux coup de massue lié à son image et, ceci sans que cela soit révélé à haute voix.

Source: LE Manager