Les appels et pétitions pour le départ à la retraite de Biya du pouvoir, se font de plus en plus entendre dans le pays.
Face aux multiples appels, pour une élection présidentielle anticipée en 2016 et la candidature de Paul Biya, -83 ans, dont 34 au pouvoir-, lancés par les cadres et militants du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), le parti au pouvoir, d’autres sons, qui exigent le départ à la retraite du chef de l’Etat, se font de plus en plus entendre.
Parfait Mbvoum cadre militant du Social democratic front (Sdf), -le principal parti de l’opposition-, vient de lancer, « l’appel du Sud profond », en réaction dit-il, à celui de quelques élites de la région d’origine du président de la République, qui ont invité le chef de l’Etat à se représenter et à organiser une élection anticipée.
Dans leur déclaration des citoyens anonymes, invitent Biya à ne plus se représenter, ils lui conseillent une sortie « honorable et digne ».
Dans une déclaration conjointe, le Cameroon people’s party (Cpp), l’Union des populations du Cameroun (l’Upc), et le Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem), écrivent ceci : « Assez c’est Assez ! C’est terminé ! Bâtissons notre futur, nous demandons à Biya de se retirer ».
Denis Emilien Atangana, que la presse présente comme le plus jeune opposant camerounais, vient d’initier une pétition en ligne, intitulée « appel à la retraite du président Paul Biya, 83 ans. Haut fonctionnaire depuis 54 ans », il invite tous les jeunes camerounais à signer la pétition et à faire pression sur le pouvoir pour le départ du président Biya.
Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), de Maurice Kamto, pour sa part, a mis en ligne une pétition, « pour un code électoral consensuel », avec ces mots, « le Code électoral actuel est un outil de tricherie au profit du Rdpc, comme l’ont démontré, une fois de plus, les élections couplées du 30 septembre 2013 ».
Depuis la session parlementaire de novembre 2014, poursuit l’auteur de la pétition, le Mrc, a déposé sur le bureau de l’Assemblée nationale, une proposition de loi portant modification de ce Code électoral. Jusqu’ici, cette proposition n’a toujours pas retenu l’attention du bureau de cette Assemblée nationale que contrôle le Rdpc.
Le Sdf, principal parti de l’opposition, devrait donner sa position officielle dans les prochains jours.