Retro : le sénateur Laurent Nkodo était accusé d’assassinat

Le sénateur Laurent Nkodo fait parler de lui depuis quelques jours. Face à une situation financière difficile qu'il vit depuis qu’il a perdu son poste de vice-président du sénat, il a échangé de nombreuses correspondances avec Marcel Niat pour revoir sa situation. CamerounWeb vous propose dans cet article retro, le profil du sénateur accusé d’assassinat en 2015.

Le sénateur Laurent Nkodo est cité dans une affaire de meurtre. En effet, ce dernier est accusé d’avoir commandité l’assassinat du nommé Barnabé Toussaint Owona, aux fins effacer les traces des sommes d’argent dont sa belle-mère a eu la charge.

Selon le quotidien Mutations qui révèle cette information dans son édition n°4034 en kiosque lundi 30 novembre 2015, tout part de l’année 2005 où Laurent Nkodo, alors Directeur général des impôts, confie à sa belle-sœur, à travers son épouse, des quantités importantes d’argent (des milliards) à garder dans des glacières, dans un marécage.

Mais en juin 2015, elle est victime d’un coup de vol impliquant des jeunes gens venus de la ville de Mbalmayo. Ceux-ci, emportent une somme de 200 millions F CFA (selon la gendarmerie) qu’elle gardait chez elle, dans un coin de sa vente à emporter, spécialement aménagé par son «beau», Barnabé Owona, qui l’a convaincu entre-temps de sortir le pactole que lui aurait confié Mme Nkodo, du marécage.

Les mêmes malfrats reviendront quelques jours plus tard, cette fois chez son beau-fils, aux mêmes fins. Mais leur aventure tourne court, car ils sont rattrapés par les villageois. L’enquête de gendarmerie engagée au premier forfait, permet de récupérer le butin, en l’occurrence les 200 millions.

Dans une troisième expédition «punitive», les malfrats supprimeront la vie au sieur Barnabé Owona. Son épouse, son fils et sa belle-mère sont actuellement en détention à la prison de Ngoumou au motif de complicité d’assassinat sur sa personne. C’est depuis sa cellule que la belle-mère et belle-sœur de Laurent Nkodo a fait ces révélations troublantes.

De son côté, l’indexé dément formellement ces allégations: «Je n’ai jamais confié une quelconque somme d’argent à ma belle-sœur, pour qu’elle en soit la gardienne. Ni moi, ni mon épouse ne sommes mêlés à tout ce qui se passe (…) ce sont des manœuvres destinées à m’ébranler psychologiquement et je me demande bien ce que ces gens recherchent. Je ne suis pas à la chasse des postes. Je me sens bien au Sénat. J’ai posé des actes en faveur de la jeunesse de chez moi qui me le rend bien, et aujourd’hui, mon épouse en récolte les fruits sur le plan politique», argue-t-il dans les colonnes du journal.

Pour Laurent Nkodo, le fait de lui attribuer personnellement ces évènements tragiques révèle son « dynamisme politique » qui, selon lui, déplaît à certains de ses frères du village qui voient en lui et son épouse (censeur du lycée général Leclerc et présidente de section Ofrdpc), des adversaires à abattre. Les enquêtes en cours, menées par la compagnie de gendarmerie de Ngoumou, permettront sûrement aux populations d’Ofumbi d’être édifiées sur cette affaire.