La première réunion du comité interministériel s'est tenue vendredi dernier au ministère de l’Enseignement supérieur. Elle a duré sept heures et a débouché sur un certain nombre de résolutions, dont les principales sont les suivantes.
1- Admission des étudiants dans les universités de tradition anglo-saxonne
Conformément à l’article 1er alinéa 3 de la Constitution qui prescrit le bilinguisme sur toute l’étendue du territoire, l’unique contrainte d’admission d'un étudiant à un établissement relevant de ces universités est de remplir les conditions d’admission exigées par les textes en vigueur.
En outre, dans l’optique de faciliter l’accès aux universités de tradition anglo-saxonne aux étudiants francophones et vice-versa, le Comité recommande aux recteurs et viceChancellors des universités d’État le renforcement des programmes de capacitation des étudiants dans les deux langues officielles.
2- Représentation des anglophones aux postes d’enseignants et de personnels d’appui
A la lumière des statistiques dignes de foi et disponibles au Ministère de l’Enseignement supérieur, les participants ont constaté à l’unanimité que, jouissant de leur pleine autonomie, administrative et financière, les universités de Buea et de Bamenda recrutent prioritairement les enseignants et personnels d’appui ressortissants des deux régions anglophones, sans exclure les francophones méritants.
3- Respect du principe d’équilibre régional
Le Comité invite la communauté au strict respect de la Constitution qui prescrit le caractère bilingue de l’État et de l’unité nationale qui impose qu’il n’y ait pas d’École normale supérieure et d’École normale supérieure d’enseignement technique exclusivement réservées aux ressortissants d'une seule région. En vue de susciter assez de candidatures anglophones dans certaines filières, notamment en mathématiques, les participants recommandent qu'un accent soit mis sur la densification des programmes d’enseignement, la maximisation de la formation des enseignants et la sensibilisation des parents et des élèves du secondaire.
4- Durée et diplômes des enseignements techniques et généraux du sous-système anglophone de l'Enseignement secondaire
Les participants ont reconnu la nécessité d’appliquer les dispositions de l’article 16 de la loi N° 98-004 du 04 avril 1998 portant orientation de l’éducation au Cameroun, à savoir un premier cycle de 2 ans, sanctionné par des diplômes relevant du sous-système anglophone.
5- Mutations des anglophones dans les établissements scolaires francophones
Conformément aux dispositions du statut général de la fonction publique, une nouvelle politique de mutations des lauréats des écoles normales est en cours d’implémentation au ministère des Enseignements secondaires, à l'effet de rationaliser lesdites mutations.
Dans la poursuite de la recherche des solutions aux problèmes dont la pertinence a été reconnue, ce Comité demande à l’ensemble des membres de la communauté éducative nationale de vaquer sereinement à leurs activités, et de préserver un climat de paix et de sérénité en ce moment crucial où notre pays accueille une compétition sportive d’envergure continentale.