Après plusieurs mois d'attente pour la réalisation des promesses de l'Etat et de patience, les enseignants camerounais ont décidé d'entrer en grève.
Les Camerounais vont assister à partir de lundi 04 septembre, à une nouvelle grève. Celle des seigneurs de la craie. Cette nouvelle grève promet d'être plus sévère que celle organisée par le mouvement OTS l'année dernière.
Parlant justement de l'OTS, ce mouvement des syndicats d'enseignants qui avait coordonné la grève de 2022, a dans une publication, informé l'opinion que la rentrée 2023-2024 sera sérieusement mise en danger, si le gouvernement ne paye pas tous les nombreux mois de salaires des enseignants, les primes et autres cotisations impayés à ce jour.
"Malgré le communiqué du secrétaire général de la présidence de la République qui relayait les très hautes instructions du chef de l'Etat, demandant au gouvernement de payer dans l'immédiat les arriérés de salaires et rappels des avancements à partir du mois de juin 2022... jusqu'à ce jour, rien n'a été fait", a écrit le mouvement OTS dans un communiqué.
"Le gouvernement, a ensuite de plusieurs négociations a d'ailleurs promis aux enseignants de procéderait au paiement des rappels d'avancement à partir du mois d'août 2023. Malheureusement, aucun rappel n'est payé à ce jour... Qu'il soit donc claire pour tous que dès lundi, nous entrons en grève", ajoutent les enseignants dans ce communiqué.
OTS veut dire « On a Trop Supporté » ou « On a Trop Souffert ». Ce mouvement d'enseignants est à l'initiative des enseignants du secondaire qui se sont mobilisés en 2022 pour exiger l'amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Un chapelet de revendications avait alors été adressé à l'endroit de l'administration. L'énoncé de ces problèmes ne présente rien de nouveau en soi : plusieurs syndicats d'enseignants forment ces doléances depuis plus d'une décennie. Mais là où les syndicats ont rarement obtenu gain de cause, OTS va en quelques semaines de mobilisation réussir non seulement à fortement les enseignements dans les lycées et collèges mais aussi à faire plier le gouvernement sur plusieurs points.