Rivière de sang : enquête sur les morts non élucidées qui ont marqué le Cameroun, Arol Ketchiemen déballe tout

Depuis plus d’un mois, la République est en ébullition avec l’assassinat de Martinez Zogo qui a déjà viré à l’affaire d’État. « Depuis que le corps du journaliste Martinez Zogo a été découvert, le 22 janvier, dans la banlieue de la capitale camerounaise, arrestations et révélations se succèdent, menaçant d’éclabousser les plus hautes sphères du pouvoir. Qui en voulait à l’animateur vedette de la radio privée Amplitude FM, qui avait fait de la dénonciation de l’affairisme et de la corruption sa marque de fabrique ? Pourquoi a-t-il été torturé et qui a ordonné son exécution ? Son assassinat pourrait-il en arriver à ébranler le régime ? », se questionnait à juste titre Jeune Afrique.

Mais la crainte que la lumière ne soit pas faite sur ce nouveau crime d’Etat est réelle. D’ailleurs, Arol Ketchiemen était l’invité du confrère NAJA TV pour parler de son livre Rivière de sang : enquête sur les morts non élucidées qui ont marqué le Cameroun que nous vous proposons de suivre.



Cameroun : la République des crimes non élucidés

Saura-t-on jamais la vérité sur l’assassinat de Martinez Zogo ? L’enquête prescrite par le président de la République fait son bonhomme de chemin. De nombreuses personnalités – pas des moindres – ont déjà été interpellées.

Malgré ces avancées dans l’enquête, une partie du public reste sceptique quant à la capacité de la justice camerounaise de faire toute la lumière sur ce crime dont le triste retentissement a franchi les frontières du Cameroun.

C’est que les Camerounais sont échaudés par une série de crimes non élucidés qui jalonnent l’histoire de leur pays. Mgr Yves Plumey, Mgr Benoît Balla, l’abbé Joseph Mbassi, les sœurs de Djoum, Me Ngongo Ottou, le père Engelbert Mveng, ou même le capitaine Guerandi Mbara, mystérieusement porté disparu depuis janvier 2013 et dont on est toujours sans nouvelles.

Pourquoi donc le brouillard reste-t-il aussi épais sur certains crimes au Cameroun ? Nous poserons cette question à notre invité. Arol Ketchiemen, auteur de « Rivière de sang. Enquête sur les morts non élucidées qui ont marqué le Cameroun », paru aux éditions du Muntu.