Rodrigue Tongue, journaliste bien connu de Canal 2 International, a récemment pris la parole sur les réseaux sociaux pour exprimer son indignation face à ce qu'il considère comme une iniquité fiscale au Cameroun. Dans une publication qui a rapidement fait le tour de la toile, il n’a pas mâché ses mots, dénonçant une situation où les citoyens ordinaires, comme lui, sont tenus de déclarer leurs revenus tandis que les élites politiques échappent à cette obligation de transparence.
« En gros, nous les jongleurs, déclarons nos revenus et les dirigeants ne déclarent pas leurs biens. Bienvenue dans la République des privilégiés », a écrit Tongue sur sa page Facebook, dans un ton acerbe. Cette déclaration est intervenue à la veille de la clôture de la période de déclaration de l’impôt sur le revenu des personnes physiques, un timing qui n’a pas échappé aux internautes.
Cette sortie a provoqué une vague de réactions sur les réseaux sociaux, où de nombreux citoyens ont exprimé un sentiment similaire d’injustice. Pour beaucoup, les propos du présentateur de l’émission "L'Arène" sur Canal 2 International reflètent une réalité bien connue : un système fiscal perçu comme déséquilibré, dans lequel les classes moyennes et les plus modestes supportent le poids des impôts, pendant que les élites économiques et politiques bénéficient de privilèges et échappent souvent à leurs obligations fiscales.
Ce sentiment est nourri par les nombreux scandales financiers impliquant des personnalités influentes qui, régulièrement, font les gros titres sans qu'il n'y ait de conséquences notables pour les concernés. Ces scandales, mêlant détournements de fonds publics et enrichissement personnel, ne font qu’alimenter l'idée d'une double morale où ceux au sommet de l'État jouissent d'une forme d'immunité, alors que la majorité des citoyens doit respecter des règles strictes.