Sur la nationale N°1, reliant Mora à Kousseri via Dabanga, le bitumage de la section restante partant de Tchakamaré à Kousséri, est imminent. Du moins à en croire Emmanuel Nganou Djoumessi le ministre des Travaux publics (Mintp). Interrogé sur la question par la Crtv le 26 août dernier, l'ingénieur de l'Etat a annoncé le lancement d'un appel d'offres pour la réhabilitation de quatre sections supplémentaires de la route Mora-Dabanga- Kousseri, représentant la troisième phase des travaux. Cette initiative qui s'inscrit dans le cadre du Projet d'amélioration pour la connectivité, la résilience et l'inclusion (Pacri) est soutenu financièrement par la Banque mondiale, à hauteur de 197 milliards de Fcfa.
«Nous avons entrepris de bitumer cette route. La section restante est celle de Tchakamaré Jusqu'à Kousséri, avec le pont sur le Tilde. Cette section est en cours de préparation pour être bitumée, avec le concours de la Banque mondiale. Les travaux sont déjà structurés et au moment où nous parlons, les soumissionnaires potentiels sont en visite préalable de dépôts des offres, fait savoir Emmanuel Nganou Djoumessi.
Le premier lot concerne la section de la route Tchakamari-Waza sur un linéaire de 41 km. Le deuxième lot concerne la section Waza-Zigague (46,575 lm), le troisième, la section Zigague Kabo 2 (53,425 km) incluant le pont de Tildé et le quatrième, la section Tilde-Kousseri-Douanes (37 km) et l'aménagement de la voie de contournement de Kousseri de 7,5 km pour améliorer la fluidité du trafic dans cette ville. Le délai d'exécution des travaux est prévu pour 30 mois pour les trois premiers lots et 32 mois pour le quatrième lot. Les travaux de réhabilitation doivent permettre d'améliorer la qualité et la durabi- lité de la route, tout en renforçant la résilience des infrastructures face aux aléas climatiques et aux menaces sécuritaires dans la région. Le dépôt des offres pour le bitumage de cette section inter viendra le 30 septembre 2024
Il convient de rappeler que la route Mora-Dabanga-Kousséri, langue de 205 km, est une voie de communication essentielle pour le Cameroun, reliant le pays à ses voisins que sont le Tchad et le Nigeria. Elle joue un rôle vital dans le commerce régional et la mobilité des personnes. Cependant, sa réhabilitation a été longtemps retardée en raison des attaques répétées de Boko Haram et des défis structurels rencontrés dans la mise en œuvre des grands projets d'infrastructure au Cameroun. En février dernier, la première section de la route, allant de Mora (PK3) à Tchakamari (PK25), a été attribuée à l'entre- prise tchadienne Sotcogog SA pour un coût de 14,6 milliards de Fcfa. Cette section, qui représente une longueur de 22 km, marque le début de la réhabilitation de cette artère cruciale pour la région.
Cependant, le Mintp a annoncé une nouvelle mesure pour restrein- dre la circulation des véhicules «hors gabarit et/ou en dépasse ment du poids total autorisé sur cet axe. Cette décision prise le 23 août par Emmanuel Nganou Djoumessi, concerne spécifique- ment les véhicules dont la charge totale dépasse 3,5 tonnes ou est inférieure ou égale à 50 tonnes. Sont également concernés les véhicules dont les dimensions excèdent 18m de longueur, 2,5m de largeur, et 4m de hauteur