Routes camerounaises : Jeune Afrique dévoile les dessous de la corruption qui gangrène le secteur

Travaux Route Yaounde.png Image illustrative

Thu, 18 Sep 2025 Source: www.camerounweb.com

Une enquête exclusive de Jeune Afrique lève le voile sur les pratiques de corruption qui minent la préservation du réseau routier camerounais. Le magazine panafricain révèle comment un système de pénalités détourné encourage paradoxalement la destruction des infrastructures routières du pays.

Dans son investigation, Jeune Afrique met en lumière le phénomène des "camions-bateau", ces véhicules dont les transporteurs modifient délibérément le moteur pour accroître la puissance et transporter illégalement plus de marchandises. Selon les révélations exclusives du magazine, cette pratique constitue "une plaie pour les routes camerounaises" et contribue massivement à leur dégradation accélérée.

Jeune Afrique dévoile que certains de ces véhicules transportent jusqu'à 80 tonnes de marchandises, soit 60% de plus que la norme légale de 50 tonnes. Cette surcharge systématique, révèle le magazine, provient notamment de "camions venant du Nigeria et qui traversent le territoire camerounais pour le Tchad ou la Centrafrique", transformant le Cameroun en victime collatérale du transit international.

L'enquête exclusive de Jeune Afrique révèle l'existence d'un système de corruption endémique qui sabote les efforts de préservation routière. Un transporteur interrogé par le magazine avoue sans détour : "Beaucoup de transporteurs préfèrent être en surcharge et payer la pénalité qui va avec ou corrompre, que de se conformer au tonnage admis".

Cette révélation de Jeune Afrique met en évidence un paradoxe destructeur : au lieu de dissuader les infractions, le système actuel les encourage en créant une alternative financière à la conformité. Le magazine souligne que cette "culture de la pénalité" transforme la destruction des routes en simple coût d'exploitation pour les transporteurs indélicats.

Jeune Afrique révèle également une défaillance majeure dans le dispositif de surveillance routière. Selon l'enquête du magazine, "la défaillance de près de la moitié des stations de pesage empêche le respect de la norme de 50 tonnes par véhicule". Cette révélation exclusive explique pourquoi les surcharges se multiplient en toute impunité sur les routes camerounaises.

Le magazine dévoile ainsi comment l'État camerounais se retrouve dans l'incapacité technique de faire respecter ses propres règlementations, créant un vide juridique dont profitent les transporteurs peu scrupuleux pour maximiser leurs profits au détriment de l'infrastructure publique.

Dans son investigation, Jeune Afrique révèle également les dysfonctionnements de la gouvernance publique qui contribuent à la dégradation routière. Le magazine dévoile l'existence de "problèmes de gouvernance" caractérisés par "des lenteurs dans la passation des marchés et les décaissements pour le démarrage des travaux".

Ces révélations exclusives de Jeune Afrique montrent comment l'inefficacité administrative retarde les travaux de maintenance, aggravant la détérioration naturelle des infrastructures. Le magazine souligne que ces dysfonctionnements bureaucratiques transforment des problèmes de maintenance courante en catastrophes routières majeures.

L'enquête de Jeune Afrique révèle enfin un autre maillon faible du système : "les faibles capacités techniques et financières des entreprises dédiées à l'entretien routier". Cette révélation exclusive du magazine explique pourquoi, même lorsque les fonds sont débloqués, la qualité des réparations reste souvent insuffisante.

Selon Jeune Afrique, cette situation crée un cercle vicieux où des travaux de mauvaise qualité nécessitent des interventions répétées, multipliant les coûts et prolongeant les désagréments pour les usagers. Le magazine révèle ainsi comment la faiblesse du tissu entrepreneurial camerounais dans le BTP routier contribue à perpétuer la crise des infrastructures de transport.

Source: www.camerounweb.com