Royaume de Foumban: voici la jeune fille que le sultan Nabil a refusé d'épouser

• Le jeune sultan Babil Mbombo Njoya a refusé d'épouser la fille qu'il devrait marier selon la tradition

• L'affaire suscite de vives critiques au sein du palais de Foumban

• Voici la fille

Selon la tradition, Nabil Mbombo Njoya doit forcément marier sa première femme parmi les filles de la famille Nji Monchou.

Si le feu père Ibrahim Mbombo Njoya s'est marié à une fillette 3 ans juste après son intronisation en 1992, en 2021, son fils était censé se marier à une fille de la même famille.

La fille de la famille Nji Monchou choisie pour Nabil, a pour nom Héyouna. Mais il semble de cette dernière encore mineure n’est pas vraiment au goût du jeune sultan.

Héyouna était destinée à être à 15 ans, la première femme de Nabil Mbombo Njoya en tant que nouveau Roi des Bamouns. Mais elle va devoir trouver un autre prétendant. Dans la fleur de l'âge, elle est encore élève et a bénéficié d'une éducation élitiste censée faire d'elle une reine et une bonne mère de famille.

Des sources proches du palais disent que le roi n'a pas accepté la propositions parce que la fille n'était pas vraiment à son goût. D'autres informations renseignent que le sultan aurait déjà une copine depuis 5 ans et tient à épouser cette dernière comme la première femme.

Palais de Foumban: feu Ibrahim Mbombo Njoya a épousé une fille de 3 ans en 1992

"Un roi sans pareil, un visionnaire, la voix de la raison", les hommages pleuvent en la mémoire de cet illustre disparu dans le royaume de Bamoun. Les roi Mbombo Njoya a cassé son spectre le 27 septembre dernier à Paris laissant un grand vide derrière lui. Cette perte a permis de ressasser le parcours remarquable de l'homme 'serpent' au verbe franc. Comme tout roi africain, il est caractérisé par le nombre important de ses épouses. Il en a eu 10 au total mais en a gardé que neuf officiellement avec une trentaine d'enfants.

L'histoire du royaume de Bamoun indique le 19ème roi, le Sultan Ibrahim Mbombo Njoya qui était le fils de Seidou Njimouluh Njoya, a épousé pour sa première noce une fillette de 3 ans. Après plus de 30 ans de monogamie, le sultan Mbombo Njoya étant choisi à l'époque comme le successeur de son feu père Njimouluh Njoya, savait ce qui l'attendait. Après son intronisation en août 1992 comme le roi des Bamoun, il est appelé à respecter la tradition. C'est dans ce cadre que rentre en jeu la famille Nji Monchou. Cette dernière attribue une de leurs filles au nouveau roi. C'était ainsi depuis l’époque du sultan Ncharé Yen, fondateur de la dynastie Bamoun en 1394.

"Chaque fois qu’un roi est intronisé, c’est à la famille Nji Monchou que revient l’honneur d’ouvrir le bal des prétendantes", s'est confié un proche de la famille royale. Mais à l'arrivée au trône de Ibrahim Mbombo Njoya, la fillette de 3 ans est la seule célibataire de la famille. C'est ainsi que le mariage entre le Sultan Njoya et la fillette a été célébré.

" Qu’importe, il l’a reçue comme épouse – on ne refuse pas de s’unir à une Nji Monchou –, il l’a laissée dans sa famille et a subvenu à ses besoins", soutient la source qui indique que le roi Mbombo Njoya avait juste respecté la tradition et us coutumes qu'il est censé protéger.

"Mais à sa majorité de la jeune fille, le roi Mbombo a pris la décision de marier la jeune femme à l’un des siens à la cour. D’autres jeunes femmes lui ont été proposées par la suite, leurs candidatures étant soumises à un comité spécial. Seules les réponses positives du roi sont rendues publiques. Humilier les recalées ne présente aucun intérêt, a expliqué un conseiller du roi aux confrères de Jeun Afrique Après la gamine, le roi Ibrahim Njoya a épousé neuf autres femmes. La dernière est une Américaine d'origine africaine, Kadidj Jennifer James, directrice générale de sociétés. Elle est de Kribi, le sud du Cameroun.

Le roi Mbombo a laissé donc à sa mort, neuf veuves qui vont maintenant lutter pour que l'un de leurs progénitures accède au trône. Il faut toutefois noter que dans la tradition des Bamoun, seuls ceux qui sont nés durant le règne du roi peuvent prétendre au trône.