Engagé dans le combat pour l’érection d’une stèle en mémoire du « Mpodol », il appelle à des sanctions contre le chef du canton Bell qui menait la troupe qui a démoli le chantier de construction de la statue samedi matin.
Lorsqu’il commente la destruction du chantier de construction de la statue de Ruben Um Nyobe, André Blaise Essama dit qu’il ressent « une très grande déception ». L’activiste nationaliste a été emprisonné à deux reprises pour avoir détruit des monuments consacrés à des étrangers et l’érection en leur lieu et place de monuments de héros nationaux camerounais dont Um Nyobe.
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Il déplore le fait que cet incident survienne en pleine campagne du vivre ensemble. Il dit que le chef traditionnel du canton Bell « outrepasse la République ». Essama appelle à des sanctions contre le prince Bell. « Tous les nationalistes et républicains doivent porter plainte et faire des processions pour que le chef s’excuse er répare, finance la reconstruction du monument avec ses propres moyens financiers », nous déclare-t-il.
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Il assimile l’action du chef du canton Bell à du repli identitaire. Pour lui c’est une façon de diviser les peuples Douala et Bassa. André Blaise Essama appelle à rendre hommage aux héros camerounais partout au Cameroun. « Il est important que chaque peuple honore ses grandes figures sur les grandes publiques. Jean Jaurès est honoré partout en France. Ruben Um Nyobe devra être honoré partout au Cameroun. Même à Bafoussam, même à Ebolowa, l’histoire doit retenir qu’un homme a défendu l’indépendance totale et immédiate, pas du peuple Bassa, mais de tout le peuple camerounais ».
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Essama accuse le prince Bell de détournement de projet. Il déclare qu’il l’a faut parce qu’il veut installer un autre à la place de Ruben Um Nyobe. « Il est inadmissible qu’on vole notre projet sous des prétextes identitaires », clame-t-il.