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Une œuvre littéraire qui retrace sa vie et son parcours sera étudiée par des élèves de Terminale (sous-section francophone) dès la rentrée prochaine.
Le ministre des Enseignements secondaires, Jean Ernest Ngalle Bibehe, a annoncé, le mardi 22 août à travers un communiqué, que l’ouvrage de littérature Ngum a Jemea ou la foi inébranlable de Rudolph Duala Manga Bell allait faire son entrée dans la grille des œuvres au programme de la classe de Terminale du sous système francophone, pour l’année académique 2017-2018. Un fait inédit pour une œuvre qui traite d’un martyr de la période coloniale.
La pièce de théâtre Ngum a Jemea ou la foi inébranlable de Rudolph Duala Manga Bell a été écrite par David Mbanga Eyombwan en 1979. Elle raconte l’histoire du prince Rudolph Duala Manga Bell sous l’occupation allemande. Les péripéties du fils de Manga Ndoumbé, qui s’est opposé aux projets aux autorités colonisatrices du Reichstag. Celles-ci voulaient acaparer les terres des populations locales et profiter des richesses. Rudolph Duala Manga Bell refuse les 300.000 Marks qu’on lui propose pour ne pas agir. Il engage alors une rébellion. Et, pour avoir dit non, il est accusé de haute trahison et de conspiration envers les autorités allemandes.
Ceci occasionne une succession d’images poignantes, celles d’un homme qui fait montre d’un attachement inébranlable à sa patrie et refuse la compromission. Jeté en prison, il meurt le 08 août 1914, pendu, mais dans la dignité avec des dernières paroles qui résonnent encore dans les consciences : « Restez unis et solidaires. C’est le seul moyen de triompher de vos ennemis« .
David Mbanga Eyombwan a conçu et rédigé cette pièce en langue Duala, traduite au milieu des années 80 par le philosophe Ebenezer Njoh Mouelle. Mais, il faudra attendre jusqu’à 2005 pour que l’œuvre trouve un mécène qui finance sa mise en scène dans sa version française. Finalement, le 17 Novembre 2005, Ngum a Jemea ou la foi inébranlable de Rudolph Duala Manga Bell fait l’ouverture des Rencontres théâtrales internationales du Cameroun (Retic).
La nouvelle de l’insertion de ce livre au programme scolaire a été positivement accueillie par de nombreux camerounais qui ont tenu à le faire savoir sur les réseaux sociaux.
