Ces fonds serviront à l’extension au plan national du système intelligent de vidéo surveillance urbaine en vigueur dans certaines zones du pays depuis 2014. L’ensemble du territoire camerounais sera bientôt sous vidéo surveillance.
Il s’agit d’un bond technologique visant le renforcement du dispositif sécuritaire du pays par l’extension au plan national du système intelligent de vidéo surveillance urbaine en service depuis 2014 dans les principales métropoles et zones sensibles du territoire national.
Le président de la République a signé le 19 juin dernier, un décret habilitant le ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat) à signer avec la Bank of China, un accord de prêt d’un montant de 45,9 milliards de FCFA pour le financement de ce projet.
La phase pilote de ce projet a été lancé officiellement à Yaoundé le 7 août 2014 par Ferdinand Ngoh Ngoh, Secrétaire général de la présidence de la République (SGPR). Cette phase a été réalisée grâce à un partenariat entre la Délégation générale à la sûreté nationale (DGSN), Camtel et la firme chinoise Huawei. Selon Martin Mbarga Nguele, DGSN, grâce à l’utilisation d’une technologie de dernière génération, «ce projet fait partie des grandes réalisations du Chef de l’Etat qui a résolument engagé la police sur la voie de la modernisation».
Selon de nombreux observateurs, la dé- cision prise par Paul Biya d’étendre ce projet à l’ensemble du territoire témoigne du succès de la phase pilote qui a été expérimenté dans les principales métropoles du pays et les villes frontalières.
Certaines sources indiquent même que l’apport de ce système a été important dans la lutte contre la criminalité aux frontières méridionales et orientales du Cameroun.
D’après Christian Ndoua Nzie, chef de la division des transmissions à la DGSN au moment du lancement de la phase pilote, il a été question dans un premier temps de couvrir les villes de Yaoundé, Douala, Kousseri, Garoua Boulaï, Kye-Ossi et la zone de Waza. Ainsi, plus de 70 caméras avaient été installées dans différentes zones, permettant de collecter, à temps réel, des images de ces coins du pays.
«Dans un environnement sécuritaire en pleine mutation, il s’est avéré impérieux de s’arrimer aux méthodes modernes de prévention et de lutte contre les nouvelles formes de criminalité en renforçant au quotidien nos capacités opérationnelles pour des résultats plus efficaces», indique Mbaga Nguélé. «Nous avons des images à temps réel des cas de criminalité qui sont perpétrés, ces images aideront désormais nos enquêteurs à traquer les criminels», précise Ndoua Nzie Christian, chef de la division des transmissions à la DGSN.
L’unité de coordination du projet pilote logée à la DGSN comprend une salle d’information et de commandement équipée d’un écran mural et des postes de contrôle permettant aux utilisateurs de gérer le système, une salle serveur et d’énergie.
Le bloc serveur est la centrale de convergence de toutes les informations qui peuvent êtres stockées pendant 90 jours, le bloc énergie permet quant à lui de fonctionner avec une autonomie de 48 heures. Le système utilise quatre types de cameras, à savoir des caméras filaires alimentées par des panneaux solaires et dont les images sont transmises au centre de communication par l’intermédiaire de la fibre optique de Camtel, des caméras à longue portée capables d’effectuer des prises de vues sur un rayons de 3 à 5 km, des caméras portatives incorporées dans les émetteurs-récepteurs classiques, et des cameras sans fil déployées dans des zones enclavées, connectées au centre par un réseau Météosat (MPG) de 4ème génération.
Cinq stations de base situées à Garoua Boulaï, Douala et Yaoundé fournissent aux caméras portatives et aux cameras sans fil, les ondes radio pour leur alimentation et l’envoie des images à la base.