Sécurité maritime: le Cameroun refuse de signer la charte de l'UA

Paul Biya Et Faure Gnassingbé Paul Biya et son homologue Faure Gnassingbe

Mon, 17 Oct 2016 Source: cameroon-info.net

C’est l’un des points noirs du sommet qui s’est achevé à Lomé, au Togo, samedi dernier, et où Paul Biya était représenté par son Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Laurent Esso.

Le 15 octobre 2016, 52 pays de l’Union Africaine ont pris part au Sommet sur la sécurité maritime à Lomé, la capitale du Togo. À l’occasion, une charte «historique» pour la sécurité maritime a été adoptée. Elle engage les pays signataires à créer des institutions nationales et régionales «pour assurer la mise en oeuvre de politiques appropriées pour promouvoir la sûreté en mer».

«Cette charte va également participer à la Stratégie africaine intégrée pour les mers et pour les océans à l'horizon 2050 (adoptée en 2012), et baliser de nouvelles initiatives et de nouvelles actions», a-t-on appris à la clôture de la rencontre des Chefs d’État.

Seulement, su 52 pays représentés - 17 Chefs d’États africains y étaient présents - 21 n’ont pas signé le texte. Parmi eux, de nombreux pays d’Afrique de l’Est (Éthiopie, Djibouti, Érythrée) et d’Afrique australe (Afrique du Sud, Namibie, Maurice, entre autres), moins touchés par la piraterie maritime, donc moins concernés. «Mais le coup de théâtre de la journée réside sans doute dans le refus du Cameroun de signer le texte, alors que le pays avait pourtant organisé le sommet de Yaoundé en 2013 sur la sécurité maritime dans le Golfe de Guinée», rapporte notre confrère Jean Vincent Tchienehom.

Le journaliste présent à Lomé indique que «le sommet de Yaoundé, qui avait abouti sur une régionalisation des moyens de sécurité maritime, n’avait en effet pas eu les effets escomptés. Sur les deux centres de coordination régionaux prévus dans le Golfe de Guinée, celui d’Abidjan - le Centre régional de la Sécurité maritime pour l’Afrique de l’Ouest –, n’a pas encore vu le jour, alors que celui de Pointe-Noire - le Centre régional de la Sécurité maritime pour l’Afrique centrale -, affiche d’importantes lacunes techniques, selon plusieurs observateurs».

Du coup, à l’en croire, l’on craint désormais que Lomé soit comme Yaoundé, «et qu’on ne fasse plus rien dès que chacun est rentré chez soi après le sommet». Il faut noter que 15 ratifications au niveau national sont nécessaires pour que le texte entre officiellement en vigueur, alors qu’un comité de suivi a été nommé, afin, selon le texte, de «surveiller la mise en œuvre de la charte de recommander les actions pour son suivi».

Source: cameroon-info.net