Sérail: Mbarga Nguele, le divisionnaire-clé du système Biya

Martin Mbarga Nguele

Tue, 11 Jan 2022 Source: Le Messager N° 5920

La police camerounaise porte désormais les marques indélébiles de ce vaillant commissaire divisionnaire nommé Délégué général à la sûreté nationale (Dgsn) en septembre 2010.

En septembre 2010, Paul Biya confie, une fois de plus à Martin Mbarga Nguele, la délicate mission de relever la police camerounaise qui n’a pas toujours eu bonne presse au sein de l’opinion publique. Idées reçues, soupçons de corruption et abus d’autorité avaient fini par installer une méfiance des populations vis-à-vis du fonctionnaire de police. Une fois en poste, Martin Mbarga Nguele n’a pas eu le temps de défaire ses cartons.

Malgré les pressions de toutes sortes et un chantage souterrain, le commissaire divisionnaire à la retraite s’est évertué à purger la police camerounaise de ses quelques brebis galeuses. Voilà onze ans déjà que ce grand Corps vit plusieurs mutations. M. Mbarga Nguele s’est engagé dans une dynamique de conscientisation des fonctionnaires de police avec le combat ouvertement déclaré contre la corruption, le banditisme, le voyoutisme, l’incivisme et le clientélisme qui minent et entravent le bon fonctionnement de la police qui avait déjà perdu ses lettres de noblesse. La méthode de Martin Mbarga Nguele, déjà Dgsn lors du douloureux coup d’Etat d’avril 1984, a inauguré une ère nouvelle, celle d’une « Police de proximité ».

Conscient qu’une telle surexposition est à double tranchant, le fils-patriarche de Nkolmet et se montre réservé, discret et policé. Un exercice dans lequel l'ex ambassadeur du Cameroun en Espagne au caractère bien trempé excelle. Au sein du pouvoir, on l’appelle « le protecteur » de Paul Biya. C’est sans doute la principale ressource de l’originaire du département du Nyong-et-So’o, Région du Centre : avoir toujours su démontrer un dévouement de tous les instants et une capacité à se rendre à la fois indispensable, discret et efficace.

Dans les couloirs du palais de l'Unité, l’homme est aussi loué pour sa «loyauté», une qualité jugée indispensable dans le contexte délicat marqué par la crise sécuritaire dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest.

L’histoire retiendra que c’est sous l’ère Mbarga Nguele qu’une nouvelle page s’est ouverte pour le Cameroun, avec la mise en place du passeport biométrique qui est établit en 48h. Un nouveau système de production des passeports biométriques qui fournit au quotidien 1500 en production normale, et 2200 en production maximale.

Source: Le Messager N° 5920