Le général René Claude Meka
Si Paul Biya règne sur le Cameroun depuis plus de 40 ans, le chef d'état-major de l'armée camerounaise, Claude Meka lui règne sur les forces de défense depuis plus de 20 ans.
C'est dire, que dans les milieux de l'armée camerounaise, Claude Meka est ce que Mbarga Nguele est pour la police nationale. Il promeut, fait et défait la carrière de qui il veut, même si dans ses œuvres, il est souvent discret et très peu impliqué dans les scandales.
Mais un corps connu comme celui qui est l'élite de l'armée camerounaise, le BIR, semble échapper au contrôle du tout puissant général René Claude Meka. Les consultants israéliens de ce corps qui ont d'ailleurs contribué à le créer, ont des réseaux soutenus par la présidence de la République qui contournent souvent l'autorité du chef d'état-major. Ce qui semble courroucer le tout puissant général, à croire un article publié par le très informé journal Africa Intelligence.
"L'octogénaire René Claude Meka règne depuis deux décennies sur les armées camerounaises, promouvant des carrières éloignées des théâtres d'opérations. Incontournable, il doit cependant composer avec des hiérarchies parallèles. Notamment au sein du puissant Bataillon d'intervention rapide, chasse gardée israélienne", écrit Africa Intelligence.
Notre confrère révèle également que le général René Claude Meka, est souvent "contourné par les réseaux parallèles", notamment ceux des patrons du BIR.
Le même journal révèle dans un autres article, que " le chef d'état-major des armées René Claude Méka a refusé l'achat de blindés turcs BMC. L'accord avait pourtant été directement négocié par le ministre de la défense, Joseph Beti Assomo".
Depuis septembre 2001, Claude Meka qui était ancien directeur de la sécurité présidentielle, passé par le commandement de la brigade stratégique du Quartier général de Yaoundé, est le patron de l’armée camerounaise. Il a succédé au mythique Pierre Semengue, qui a occupé ce poste pendant quarante-deux ans.
Marié à une Française, cet officier supérieur formé à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr est l’un des hommes clés du régime. Il a été notamment en première ligne sur le dossier de la péninsule de Bakassi, qui a opposé le Cameroun au Nigeria. Après la décision favorable de la Cour internationale de justice, il lui revient de sécuriser ce territoire avec notamment le déploiement du Bataillon d’intervention rapide (BIR).
