Sérail : voici le châtiment qui sera réservé aux détourneurs des deniers publics

epervier

Fri, 4 Feb 2022 Source: www.camerounweb.com

L'adresse de Paul Biya à la Nation le 31 décembre dernier remet à l’ordre du jour la dimension que pourrait prendre le séisme des sanctions liées aux libertinages de toutes sortes avec la fortune publique, avec l’esprit républicain.

L'adresse de Paul Biya à la Nation le 31 décembre dernier remet à l’ordre du jour la dimension que pourrait prendre le séisme des sanctions liées aux libertinages de toutes sortes avec la fortune publique, avec l’esprit républicain. Les crapules, ces individus sans moralité, capables des pires bassesses écument toutes les couches de la société. En ce qui concerne le personnel de l’Etat, cette catégorie a le vent en poupe et se multiplie à une vitesse vertigineuse. Les administrateurs publics et autres serviteurs publics par exemple, se caractérisent et cela saute à l’œil nu, par une accumulation de richesses et par un trafic d’influence sans limite. Dans les quartiers huppés de Yaoundé, les villas et buildings cossus qui sortent de terre comme des champignons, sont le plus souvent la propriété des fonctionnaires, des administrateurs et autres serviteurs de l'État compradores. Ils sont connus dans leurs entreprises réseautiques qui huilent sans fin l'engrainage qui facilite l'accaparement des marchés publics juteux dans les différents départements ministériels. Si d'aventure ces marchés sont exécutés, c'est avec tant de légèreté et de bricolages à rendre fou. Sont-ils vraiment des Camerounais, ces nouveaux riches, où tout chez eux est « speed and quick »? Ils tiennent l'appareillage étatique en otage et font comme bon leur semble. On n'a pas besoin de les nommer car ils exposent ostensiblement, ostentatoirement, avec grandiloquence les richesses qu'ils accumulent à un rythme effréné. Ce n'est pas dire qu'on ira les retrouver en fautes d'écritures comptables, jamais! Ils sont d'une fourberie à déshabiller le pape sur la place Saint Pierre de Rome. Bardés de diplômes des universités occidentales ou issus des écoles élitistes nationales, ils ont la poigne de fer pour écrabouiller sans heurts les forteresses les plus résistantes qui se dressent sur le chemin de la prévarication des deniers publics. C'est léger, objectera-t-on de jeter aussi facilement certains compatriotes à la vindicte. Non, il n'en est rien! Cette catégorie est si imbue d'elle-même, désincarnée de tout humanisme, assoiffée et tenaillée sans fin pour les gloires éphémères. Son chemin de gloire est pavé de larmes, de cris d'angoisse et de sang des pauvres victimes. Là où ces nouveaux riches se déploient, ils font voir de toutes les couleurs autour d’eux, laissant sur le carreau une foule de désabusés et de désœuvrés. Entre tentatives sans fin d'arracher les terrains, menaces constantes de toutes sortes, ils sont à la fois craints et méprisés. Ils ne supportent pas les femmes et les hommes honnêtes dans leurs parages. Assoiffés de gloire et de lucres, ils foncent toujours vers l’avant aux mépris de la morale et de l’éthique dans la gestion de la chose publique. L'annonce présidentielle de faire assumer toutes les responsabilités à ceux qui jouent avec la fortune publique, suscite çà et là à travers le territoire national, l’espoir de la chute de ces nouveaux riches d'un genre unique, dont nul ne sait comment et quand, ils ont amassé tant de biens. Cerise amère sur le gâteau d'affliction, ils se positionnent çà et là comme des élites, en parfaite rupture avec la population. Epervier est attendu instamment pour se saisir de ces crapules, qui font tant de mal au vivre ensemble et à la République.

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