Sérénité sociale consolidée aux barrages de Memve’ele et de Mekin

Toucher du doigt les conditions de vie et de travail des ouvriers et cadres camerounais et chinois sur les chantiers des barrages hydro-électriques en construction dans la région du Sud. Tel était l’objectif de la descente du ministre du Travail et de la Sécurité sociale (MINTSS) à Memve’ele et à Mekin, où le taux d’avancement global des travaux se situe autour de 70%.

Grégoire Owona, accompagné du gouverneur Jules Marcellin Ndjaga, a voulu se rendre compte, par lui-même, du climat social qui y prévaut, afin de donner les orientations du gouvernement, pour plus de calme et de sérénité sur les différents sites, conditions nécessaires pour la bonne avancée des travaux devant être livrés à temps.

A chaque fois, le Mintss a d’abord fait une brève visite du chantier, avant d’aller, ensuite, voir où dorment, mangent et sont soignés les travailleurs. Grégoire Owona a même exigé qu’on lui montre où ces personnels se mettent à l’aise.

Et enfin, il a tenu des séances de travail avec les différentes parties prenantes que sont les employeurs, les employés, les structures de contrôle, les unités opérationnelles desdits projets structurants, conduites par Dieudonné Bisso, directeur du Projet Memve’ele et Frédéric Biya Motto, directeur général d’Hydro-Mekin, et les populations représentées par les chefs traditionnels.

Climat social

Après une période d’agitation, marquée principalement par une grève à Memve’ele le mois dernier, le climat social est empreint de sérénité retrouvée. Et le Mintss a trouvé que des conditions sont réunies pour qu’il soit consolidé davantage.

Car, les responsables des entreprises chinoises, Chen Gao pour Sino hydro et Wang Wei pour la China National Electric Engineering Company (Cneec), principaux employeurs, ont rassuré Grégoire Owona sur leur volonté d’appliquer les dispositions contenues dans la Convention collective des bâtiments et travaux publics et autres lois en vigueur en la matière. Le ministre Owona a alors demandé que tout employé soit affilié à la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) dans les plus brefs delais.

Sécurité sociale

En dehors de la CNPS, les employés ont présenté des doléances, à savoir, entre autres, l’amélioration des conditions de vie dans les camps et le paiement des différentes primes. Le MINTSS a demandé aux employeurs de fournir des bulletins de paie et appelé à la tenue régulière des réunions de concertation entre délégués du personnel et les responsables des entreprises. L’objectif étant l’institution d’un véritable dialogue social dont le mérite sera l’échange entre parties qui, autour d’une table, plancheront alors sur les différentes doléances présentées.

Toutes choses devant renforcer la sécurité sociale du travailleur qui, rassuré, continuera alors à s’investir pour la réalisation desdits chantiers. Mais, pour une meilleure sécurité sociale, le ministre Grégoire Owona a demandé que des infirmeries dignes de ce nom soient définitivement mises en place. Pour ce faire, il a fixé un délai d’une semaine. Aux travailleurs camerounais, il a lancé cet appel : « Vous devez, pour cela, vous sentir fiers de contribuer à la construction du Cameroun émergent », avant d’ajouter : « Vous devez entrer dans l’histoire ».