Le second cercle qui se renforce à la faveur du remaniement est celui de la première dame, Chantal Biya. Ses proches déjà en place n’ont pas bougé, à l’instar du secrétaire général de la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh. À l’origine cornaqué par Belinga Eboutou, ce dernier s’est finalement joint à l’amicale ethno-régionale du Centre-Est, qui se revendique de Mme Biya.
Organisateur chahuté de la Coupe d’Afrique des nations 2019, dont les chantiers accusent des retards inquiétants, le ministre des Sports, Pierre Bidoung Kpwatt, est aussi maintenu à son poste. Et d’autres membres de la garde rapprochée de la première dame ont été promus, comme Joseph Le, désormais ministre de la Fonction publique. Quant à son proche collaborateur, Osvalde Baboke, il lui succède au poste de directeur adjoint du cabinet civil.
Cette influence intacte voire grandissante de Chantal Biya n’est pas passée inaperçue à Yaoundé. Certaines mauvaises langues font volontiers remarquer que son aura augmente avec l’âge de son mari. Et d’autres que, pas plus que son époux, elle ne paraît disposée à s’éloigner du pouvoir.