Après les travaux du Comité des représentants permanents et la réunion des ministres des Affaires étrangères, la capitale de la Mauritanie reçoit les chefs d’Etat et de gouvernement pour un sommet prévu du 01er au 02 juillet 2018.
Parmi les premiers chefs d’Etat déjà installés depuis hier vendredi 29 juin à Nouakchott, figure Denis Sassou-Nguesso du Congo. Ce dernier a toujours fait le reproche à son homologue Cameroun de ne pas aller chez les autres. Cette fois encore, les faits vont lui donner raison. Le président Paul Biya a choisi de répondre aux abonnés absents à la réunion de haut niveau dans la capitale mauritanienne.
Spécialement invité par Mohamed Ould Abdel Aziz, le chef de l’Etat de la Mauritanie, Paul Biya a préféré envoyer son premier ministre le représenter. Ainsi, du 01er au 02 juillet dans l’immense salle du Palais Mourabitoune construit pour la circonstance, Philémon Yang, va porter la voix du Cameroun au 31e sommet des chefs d’Etat et de gouvernement aux enjeux importants.
LIRE AUSSI: Ambazonie: les grandes mesures de Biya après la réunion d’urgence à Mvoméka’a
Le chantier de la réforme de l'UA, l'accélération de la mise en place de la zone de libre échange continental, la position de l'UA sur le différend entre Maroc et le Sahara occidental soutenu par l'Algérie, les différents conflits armés, la lutte contre la corruption et la question migratoire sont les enjeux de ce sommet des chefs d'État et de Gouvernement.
Au sujet de la réforme de l’Union Africaine, elle avait été lancée lors du dernier sommet tenu l’année dernière au siège de l’instance à Addis-Abeba en Ethiopie. Il est prévu que le financement du chantier de la renaissance de l’UA se fasse de façon participatif avec la taxe Kaberuba.
« Sans autonomie financière, notre ambitieux Agenda 2063 ne sera qu'un catalogue de bonnes intentions et notre prétention au leadership continental et a l'appropriation africaine rien d'autre qu'un vœu pieux » a averti le tchadien Moussa Faki Mahamat, le président de la commission de l’UA.