En octobre 2010, le célèbre hebdomadaire camerounais Germinal publiait une liste « non-exhaustive » des « 100 papys » qui contrôlent la vie politique au Cameroun.
Près de huit ans plus tard, bon nombre des personnalités cités par le journal sont toujours en poste même si certains comme l’ancien président du Conseil National de la Communication Félix Sabal Lecco ou encore l’ancien conseiller de Paul Biya Joseph Charles Doumba sont passés de vie à trépas. Extrait…
En examinant la longue liste des 100 personnalités qui détiennent une parcelle de pouvoir sous le Renouveau, on peut, peut-être hâtivement, tirer la conclusion selon laquelle Paul Biya a parié sur les hommes du troisième âge.
Même si nous n’avons pas élaboré la liste des quadragénaires et des quinquagénaires, un fait reste constant : le président de la République ne veut en aucune façon se séparer des personnes de sa génération ou très proche de lui.
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Les postes stratégiques, notamment dans la sécurité, leur sont confiés et tous les généraux actuels devraient normalement être déjà appelés à faire valoir leurs droits à la retraite.
Martin Mbarga Nguelé : Commissaire au garde-à-vous
Le décret n° 2010/263 du 13 août 2010 qui nomme Mbarga Nguelé Martin à la tête de la Délégation générale à la Sûreté nationale (Dgsn) restera dans les annales de l’histoire politique de notre pays comme étant le symbole de la crise de confiance entre le Renouveau et la jeunesse. Sinon comment comprendre que pour remplacer Emmanuel Edou, Paul Biya soit aller chercher un vieillard qui ne demandait rien de mieux que de se reposer après 60 ans au service de la nation.
Né le 1er juillet 1932, c’est au début des années 1950 que Martin Mbarga Nguelé entame sa carrière comme flic. Ainsi, il servira tour à tour à Douala comme Inspecteur de police, commissaire central pour la ville de Yaoundé, directeur régional de la police judiciaire pour le Centre-Sud, puis chef de service provincial de la Sûreté nationale pour la même région. Entre 1983 et 1984, il est Délégué général à la Sureté nationale.
Après le putsch manqué du 6 avril 1984, il prendra la route du Zaïre, actuel Rdc, où commence pour lui une nouvelle carrière de diplomate. Ambassadeur du Cameroun au Brésil pendant 19 ans, il sera envoyé au Royaume d’Espagne d’où il a été rappelé pour trôner à la tête de la Dgsn, 26 ans après l’avoir quittée.
L’enthousiasme avec lequel il a accueilli sa nomination laisse deviner qu’à 78 ans, le nouveau flic en chef ne pense pas encore à cette période de repos mérité dont souhaite un homme convaincu d’avoir bien servi son pays.
Adolphe Moudiki : Ivre du pétrole
De son vivant, Jean Assoumou, ancien Directeur général de la Société nationale des hydrocarbures (Snh) avait déclaré au cours d’une des éditions de l’émission "Actualité hebdo" sur la Crtv, que la question du pétrole au Cameroun est une affaire très compliquée et que seuls le président de la République et lui étaient à même de la comprendre. Monsieur le Dg voulait par là justifier son silence sur la question.
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Aujourd’hui, Adolphe Moudiki, l’actuel Dg de la Snh, n’en dit pas moins puisqu’il est peu bavard sur ce qui se passe dans la tour orange de Mballa 2. Ce silence et même cet effacement ont fini par le faire oublier. Pourtant, il fait partie des papys du Renouveau qui pensent que la retraite est un pêché.
Né en 1938, M. Moudiki a déjà occupé de nombreuses fonctions administratives et politiques.
Plusieurs fois ministre, membre du comité central du Rdpc, Directeur général, etc., ce fils sawa aura roulé sa bosse dans le sérail politique. A 80ans , il n’a plus rien à donner si ce n’est de contribuer, par son refus de prendre sa retraite, à la gérontocratisation de la classe politique dirigeante au Cameroun. En attendant d’être un jour éclairé par une lumière divine, papy Adolphe se délecte encore dans les vapeurs des hydrocarbures.
Cavaye Yéguié Djibril: cavalier de l’aloi au perchoir
À voir comment Cavaye Yéguié Djibril, président de l’Assemblée nationale combine moyens loyaux et déloyaux pour ne pas perdre son poste de député dans sa région natale à l’Extrême-Nord, l’on comprend que ce septuagénaire ne voit pas encore son avenir politique dans un rétroviseur. Lors des dernières élections législatives, en 2007, l’élection de celui que certains observateurs de la scène politique présente comme le président de l’Assemblée nationale du Cameroun le moins charismatique s’est fait au forceps.
Certaines sources le donnaient même perdant, mais compte tenu de l’impact et l’écho politiques qu’une telle défaite aurait sur l’image du Rdpc et partant du gouvernant, il était difficile d’avaler aussi facilement cette déculottée.
Avec son statut de deuxième personnalité de la République, Cavaye Yéguié Djibril, souvent accusé d’être impliqué dans des affaires peu honorables, espère un jour entrer dans l’histoire comme étant le premier président de l’Assemblée nationale à diriger le pays.
La Constitution du 18 janvier 1996 dispose en son article 6, alinéa 4 qu’en cas de vacance de présidence de la République constatée par le conseil constitutionnel, l’intérim est exercé de plein droit par le président du Sénat. Or, comme cette chambre n’existe pas encore, cette responsabilité sera assurée par le président de l’Assemblée nationale. Comme quoi, à 78 ans, tout espoir est permis.
Laurent Esso : bientôt au ciel
Il était jusqu’ici connu pour sa discrétion et même son mutisme. Homme effacé, œuvrant loin des flashes et autres objectifs de cameras des journalistes, Laurent Esso réussit presqu’à dissimuler son parcours que certains qualifient pourtant de trop long dans les arcanes du pouvoir.
Issu de la communauté Sawa, Laurent Esso est né le 10 août 1942 à Douala.
Magistrat de formation, il a été le Chancelier de ce qui était alors la seule université du Cameroun. Après ce séjour à l’université, Laurent Esso est appelé à servir plus proche du chef de l’Etat. C’est ainsi qu’il sera tour à tour Secrétaire général adjoint de la présidence de la République, ministre de la Santé publique, ministre de la Défense de 2001 à 2004.; puis des Relations extérieures de 2004 à 2006. Depuis le 22 septembre 2006, il occupe les fonctions de ministre d’État, Secrétaire général de la présidence de la République.
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Cette nouvelle proximité avec le chef de l’Etat serait mise à contribution par M. Esso pour assurer son propre destin présidentiel. La stratégie semble simple : faire nommer les membres de son clan, la « Sawa-Connection » au Port autonome de Douala, à la Snh et bientôt à la Maetur (Louis Roger Manga)…tout en prenant le soin d’éliminer les adversaires potentiels (Atangana Mebara, G. Mendo Zé, E. Edou...)
Dans le premier cas, il aurait demandé et obtenu la nomination de Siegfried. Etame Massoma au poste de ministre chargé du Contrôle supérieur de l’Etat. Entièrement à la solde du Sg/Pr, Etame Massoma doit se servir des serres de l’Epervier pour attraper ou dissuader tous ceux qui aspirent au fauteuil présidentiel convoité par son mentor.
Mais depuis le déclenchement de la scabreuse et tragique « Affaire Bibi Ngota », le discret d’hier barre la Une des tabloïds et se taille des « blanchisseurs » dans la presse. Mais il ne sera jamais lavé de tout soupçon s’il ne présente pas au Camerounais le Vrai de ce document dont le journaliste ne détenait que la fausse copie et qui lui a finalement coûté la vie.
Jean Nkueté : au chevet du comique agropastoral
Economiste chevronné, il semble devancer son âge. C’est sans doute la preuve de ce que le pouvoir, même s’il nourrit son homme, il l’abîme en même temps. Malgré les apparences, Jean Nkueté est le cadet de nombre de ces vieux que nous listons. Il est né dans le département de la Menoua, Région de l’Ouest en 1944. Reconnu brillant, ce féru des sciences économiques s’est retrouvé dans le dernier carré de Paul Biya qui venait de remplacer Ahmadou Ahidjo à la tête du Cameroun.
Il bénéficie de la confiance du nouveau et jeune chef de l’Etat qui fait de lui son Secrétaire général adjoint à la présidence de la République (1983-1985). Il monte d’un cran et devient le Sg/Pr en 1985. Il compte parmi les personnes qui ont conçu le Rdpc, pour tourner la page Ahidjo.
Lorsqu’il quitte ses fonctions de Secrétaire général de la présidence de la République, il dépose ses valises à Bangui comme secrétaire exécutif à la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). Fils de paysan, il retourne au pays natal et gère l’important ministère de l’Agriculture et du Développement rural. Un département ministériel qui souffre des maux tels que la corruption avec plusieurs de ses pontes bientôt poursuivis devant les tribunaux pour détournement des fonds destinés à la relance de la filière maïs, de détournement des tracteurs offerts par les Indiens.
Après plusieurs hésitations, Jean Nkueté s’est fait le chantre des seigneurs de la terre en fixant la date du comice agropastoral d’Ebolowa en décembre prochain. Un Défi difficile à relever au regard de la précipitation et de l’agitation qui s’observent autour de ce grand rendez-vous qui a déjà enregistré un échec : le fameux hôtel 3 étoiles qui devait recevoir les invités du comice ne sera prêt qu’après l’événement.
Général Pierre Semengue : le liquidateur des nationalistes
Son âge jusqu’ici reste querellé. Dans un livre entretien avec Charles Ateba Eyené, il dit être né en juin alors que son acte de naissance ferait de lui un homme né le 28 juillet 1935, à Bi Bia par Lolodorf. C’est donc dans l’incertitude qu’on présente ses 83 ans aujourd’hui.
Dieu qu’il dit en être un fidèle sait lui être généreux en lui donnant une santé physique puisqu’il parait encore plus solide que certains de ces pairs galonnés. A l’école primaire, il n’était pas un modèle d’intelligence. La pêche et la chasse l’attiraient plus qu’autre chose. C’est la raison pour laquelle c’est en 1949 qu’il obtient son CEPE. Il a alors 14 ans. Mais lorsqu’il entre au secondaire dans ce qui est devenu le Lycée Leclerc, il fait volte face. Il est reçu par concours à l’école militaire de Saint-Cyr en 1957, à 22ans. Il est parmi les premiers de sa promotion. Il revient au Cameroun en 1960 comme sous-lieutenant de l’armée française.
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Le Cameroun qui manque d’officiers nationaux en fait un Lieutenant par une décision du président Ahmadou Ahidjo qui voulait former une armée nationale. Il est nommé à la Liaison de Coordination en 1961 alors qu’il a à peine 25 ans. Sortant fraichement d’une école militaire, il meurt d’envie de faire la guerre. Il se ronge le frein et sollicite une affectation dans la Sanaga maritime pour mater la rébellion des Upécistes qui ont le malheur d’exiger le départ des français à qui le lieutenant Semengue doit tout. Les continuateurs de cette lutte indépendantiste engagée par Um Nyobe et compagnie seront tués comme des bêtes brutes par Semengue et ses troupes bien zélées.
Le 1er octobre 1961, il est fait chef d’Escadron puis lieutenant-colonel en 1965. Commandant de l’armé de terre en 1965, colonel en 1968, Général de brigade en 1973. Devenu Général de Division en 1982, Semengue Pierre est resté de juillet 1973 à juillet 1983, le seul Général de l’armée camerounaise. Paul Biya le nomme chef d’Etat major le 22 août 1983. Il occupe aujourd’hui le poste de Contrôleur Général des Armées.
Les 100 papys au commande au Cameroun
Tous ne sont pas grabataires certes, mais il apparait clairement, au regard de ce tableau non exhaustif, que le Cameroun est otage des hommes du 3e âge: « Les 100 vieillards qui gouvernent le Cameroun ».
N° Noms et prénoms Grade/Fonction Date de naiss.
1 Paul Biya Chef de l’Etat 13/02/1933
2 Marcel Niat Njifenji Président du Sénat 26/10/1934
3 Cavaye Yeguié Djibril PAN 1940
4 Mekobe Sone Daniel Président de la Cour suprême 1947
5 Ayang Luc Président du CES 1947
6 Laurent Esso Minjustice 1942
7 Amadou Ali Vice/PM Ministre chargé des relations avec les Assemblées 1943
8 Bouba Bello Maïgari Ministre du Tourisme 1947
9 Bisseck Dagobert Président de Chambre Cour suprême 1949
10 Sadi René Ministre chargé des missions 1948
11 Tsimi Evouna Gilbert Délégué du gouvernement Yaoundé 1944
12 Fonkam Samuel Azu'u Président, Elecam 1953
13 Omnes Yvon Conseiller officieux
14 Hamadjoda Adjoudji Pca Armp 1937
15 Ateba Ombala Marc Président de Chambre 1951
16 Sadou Daoudou née Lady Bawa Conseil Elecam 1955
17 Dorothy Djeuma Membre Elecam 26 juin 1943
18 Achidi Achu Pca Sni 1934
19 Morfaw Henry Njinju Conseiller Cour Suprême 1949
20 Mevongo Menye Pierre Conseiller Cour Suprême 1948
21 Angouand Laurent Général de division 23/7/1940
22 Obama Isidore Claude Général de division 1941
23 Oumaroudjam Yaya Général de corps d'armée (2è section) 1939
24 Dagafounangsou Simon Pierre Général de division 1944
25 Ivo Desancio Yenwo Général de division 23/7/1944
26 Semengue Pierre Général d'armée (2è section) 26/6/1935
27 Nganso Sundji Jean Général de corps d’armée (2é section)
15/10/1937
28 Tataw Tabe James Général de division(2è section) 5/9/1933
29 Youmba Jean Réné Général de division 15/12/1939
30 Asso’o Emané Bénoit Général de division 21/6/1937
31 Mpay Philippe Général de division 18/9/1939
32 Samabo Pierre Général de division 22/8/1941
33 Méka René-Claude Général de division 2/2/1939
34 Nkoa Atenga Camille Général de division contrôleur des armées 3/8/1940
35 Tchémo Hector Marie Général de division 1942
36 Baba Souley Général de division, chef d'état-major de l'armée de terre 1945
37 Saly Mohamadou Général de division 1949
38 Ngambou Esaïe Général de division 30/08/1948
39 N'gouah N'gually Guillaume Vice-amiral, Inspecteur général des armées 27/9/1939
40 Jean Calvin Momha Général de brigade, Chef d'état-major de l'armée de l'air 30/12/ 1954
41 Owona Grégoire Ministre chargé des relations 1950
42 Mafany Musonge Chancelier des ordres Nat. 1942
43 Belinga Eboutou M. Directeur du cabinet civil 17/02/1940
44 Eken Christophe Pdt de la Ccima 1948
45 Fame Ndongo Jacques Minesup 1950
46 Lejeune Mbella Mbella Ministres des relations extérieures 1949
47 Zibi Nsoé Toussaint Conseiller Cour suprême 1951
48 Moudiki Adophe DG Snh 1938
49 Ebongue Moïse Conseiller Cour suprême 1950
50 Medjo Akono Marcel Ambassadeur itinérant 1924
51 Edjangue Ekabi Adolphe Conseiller Cour suprême 1923
52 Doumba Joseph Charles Ambassadeur itinérant 1936
53 Mbale Goethe Christian Conseiller Cour suprême 1947
54 Yang Philemon Premier ministre 14 /6/ 1947
55 Issa Tchiroma Bakary Mincom 1946
56 Basile Atangana Kouna Ministre, eau et énergie 19/12/1956
57 Agbor Tabi Peter SGA/Pr février 1951
58 Madeleine Tchuenté Minresi 1950
59 Hamadou Moustapha Ministre chargé des missions 11/5/ 1945
60 André Mama Fouda Ministre de la santé 24 /7/ 1951
61 Nkuete Jean SG RDPC 1944
62 Marie Thérèse Obama Minproff
63 Abdoulaye Babalé Membre CE Elecam vers 1946
64 Elie Mbonda Membre CE Elecam 03 /7/ 1949
65 Jeatsa Jacob Conseiller Cour suprême 1951
66 Jules Mana Nschwangele Membre CE Elecam 24/2/1942
67 Hélé Pierre Ministre, Environnement 1946
68 Bidoung Kpwatt Pierre Ismaël Ministre des Sport 1953
69 Alim Hayatou Secrétaire d’État à la Santé Né en 1946
70 Garga Haman Adji Membre Conac 27 jan 1944
71 Patrice Ndedi Penda Membre Conac 1945
72 Fon fosi Yakumtaw Membre Conac 12/10/1933
73 Ngongi Amos Namanga Membre Conac 03/09/1945
74 Etéki Mboumoua Croix rouge 1933
75 Mbouombouo Njoya I. Sultan des Bamoun 27/11/ 1937
76 Doumba Joseh Ch. Ambassadeur Itinérant 02/02/1936
77 Laurent Serge Etoundi Ngoa Ministre des Petites et moyennes
, de l'économie sociale et de l'artisanat 1/3/1955
78 Luc Magloire Mbarga Atangana Ministre du commerce 1954
79 Fouman Akame Conseiller du PR 31 août 1937
80 Mbarga Nguelé M. DGSN 1933
81 Joseph Owona Pca SRC 1945
82 Hélé Pierre Ministre de l'environnement 1946
83 Eyebe Ayissi Henri Ministre de l'Agriculture 24/9/1955
84 Fogui Jean-Pierre Ministre délégué/Minjustice 23/9/1954
85 Mviena Pierre Marie Conseiller Cour suprême 1949
86 Chef Mukete Pca Camtel 1919
87 Ebanga Ewodo Justin Vice président Elecam 28/8/1954
88 Adamou Ali Membre d’Elecam 12/31948
89 John Ebong Ngolè Pca Sonara 11/1/1940
90 Pokossi Ndoumbè Pca des Adc 21/8/1932
91 Baba Hamadou Sénateur 30/12/1948
92 Beh Mengue Louis DG Art 1946
93 Njami Nwandi Simon B Membre de la Conac 1936
94 Amadou Vamoulké Dg de la Crtv 1950
95 Adamou Ndam Njoya Président Udc 1942
96 John Fru Ndi Pésident du Sdf 1941
97 Jean-Jacques Ekindi Président du MP 17/1/1945
98 Etong Hilarion Vice Pan 1951
99 Bokam Jean Baptisto SED 1951
100 Yaou Aïssatou DG SNI 1951
Note: Liste publiée en 2010