Le juriste Simon Kack Kack a rapporté dimanche sur Equinoxe télévision que le magistrat qui avait convoqué l’homme d’affaires français a été dessaisi du dossier et affecté dans la région du Sud-Ouest.
La garde à vue suivie de la mise en examen de Vincent Bolloré fait parler au Cameroun. Le sujet était au menu du programme de débat dominical Droit de réponse diffusé le 29 avril 2018 sur Equinoxe télévision. L’un des invités du programme y est allé de sa petite révélation. Me Simon Kack Kack a déclaré que l’enquête et les poursuites contre Bolloré auraient dû avoir lieu au Cameroun, mais que les autorités n’ont pas voulu qu’elles soient engagées.
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« Ce qui arrive aujourd’hui en France aurait dû arriver au Cameroun il y a dix ans. La société Progrosa dirigée par Monsieur Jacques Dupuydauby qui a déposé cette plainte en France l’avait déjà déposée au Cameroun en 2008. La justice camerounaise avait été saisie mais curieusement dans ce dossier et ça je vais le dire ici le magistrat qui avait la charge de ce dossier et qui a eu l’outrecuidance de convoquer Bolloré, je peux dire qu’il avait été sanctionné.
Quand le mouvement est arrivé on l’a affecté dans une ville de la région du Sud-Ouest où il n’arrivait même pas à accéder parce qu’en réalité on l’a affecté là-bas pendant près de 3 ans et il n’avait pour seule activité que l’apprentissage de l’anglais. Il ne faisait donc plus le travail de magistrat », fait savoir Me Kack Kack pour qui « la principale leçon que nous devons retirer de la mise en examen de Vincent Bolloré c’est que les Africains pouvaient prendre leurs responsabilités ».
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Vincent Bolloré, 10ème homme le plus riche de France qui doit 80% de sa fortune à ses activités en Afrique, a été placé en garde à vue le 24 Avril 2018 à Nanterre (France). L’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales voulait qu’il réponde entre des accusations de « corruption d’agent public étranger » portées contre lui.
Après 48 heures de garde à vue, l’homme d’affaires a été mis en examen pour « corruption d’agent public étranger », « complicité d’abus de confiance » et « faux et usage de faux ». Il n’est cependant pas placé sous contrôle judiciaire. Les faits incriminés auraient eu lieu au Togo et en Guinée.