Sérail : comment l’humiliation de Tollo et Brys a été préparée à Etoudi

Humiliation Brys Preparee L’attitude outrancière de Eto'o s'explique par l'assurance reçue de ses soutiens

Tue, 28 May 2024 Source: www.camerounweb.com

Depuis sa participation à la célébration de la fête de l’Unité nationale, Samuel Eto’o monte en puissance. Ce 28 mai il a fait une démonstration de force en humiliant publiquement le conseiller du ministre des sports et le sélectionneur national Marc Brys. Pour certains analystes, l’attitude outrancière du président de la Fédération camerounaise de football s’explique par l’assurance qu’il a eu de ses soutiens à la présidence de la République. En effet selon les confidences, la première dame lui aurait réaffirmé son plein soutien à la tête de la Fédération camerounaise de football.

Contrairement aux informations, c’est Chantal Biya qui a toujours désigné les sélectionneurs de l’équipe nationale du Cameroun. En 2022 quand Samuel Eto’o et Mouelle Kombi ne s’entendaient pas sur le sort du portugais Antonio Conceicao, c’est bien la première dame qui a sifflé la fin des hostilités en autorisant le président de la Fecafoot à désigner le sélectionneur de son choix.

Déjà en 2010, la discrète Chantal Biya avait scellé le sort d’un technicien allemand pressenti à la tête des Lions Indomptables du Cameroun.

La première dame avait piqué une colère quand elle a appris la vie sentimentale mouvementée de l’entraineur Lothar Matthäus qui était pourtant sur la petite liste des prochains entraineurs des Lions Indomptables. En effet, l’Allemand venait de divorcer de sa quatrième épouse et Chantal Biya n’a pas aimé la publicité qui a entouré cette affaire. Dans une interview accordée à France 24, Lothar Matthäus révèle comment Chantal Biya a brisé son rêve de diriger la sélection nationale camerounaise.

« Mon job au Cameroun est malheureusement perdu parce que la femme du Président, qui voulait absolument m’avoir, a appris ma crise conjugale et a refusé que je dirige la sélection », a-t-il déclaré.

L’écrivaine Fanny Pigeaud revient en détail sur ces épisodes dans l’ouvrage au Cameroun de Paul Biya

Jamais très loin du président se trouve son épouse, Chantal Biya. Née en 1971 d’un père français et d’une mère camerounaise, elle est devenue Première dame du Cameroun en 1994. Elle ne passe pas inaperçue depuis qu’elle a adopté une imposante chevelure rousse et des tenues vestimentaires très voyantes.

En 1999, elle a créé la Fondation Chantal Biya qui lutte contre le Sida, puis en 2002 l’ONG Synergies africaines qui travaille dans le même domaine.

Chantal Biya semble jouer un rôle plus ou moins important dans les coulisses du pouvoir, où elle a ses propres réseaux. Elle intervient notamment dans les affaires du football, important pour le régime : il semble qu’elle ait participé en 2010 au choix de l’entraîneur de l’équipe nationale.

« Mon job au Cameroun est malheureusement perdu parce que la femme du Président (camerounais), qui voulait absolument m’avoir, a appris mon histoire »,a ainsi déclaré en août 2010 Lothar Matthäus: Chantal Biya n’aurait pas apprécié de voir dans la presse des photos de l’épouse de l’Allemand, jusque-là en bonne position pour devenir le nouvel entraîneur des « Lions indomptables », en compagnie d’un autre homme que son mari.

Les Camerounais n’en savent cependant pas plus: comme son époux, Chantal Biya est la plupart du temps invisible, passant beaucoup de temps en Suisse, où sont scolarisés les deux enfants du couple. Un halo de mystère, voire d’obscurité, a entouré aussi Jeanne-Irène, la première épouse du président, en particulier au moment de sa mort, le 28 juillet 1992. Les circonstances trou bles de son décès ont laissé beaucoup de Camerounais perplexes: Jeanne¬Irène a officiellement succombé à une leucémie, dont on la disait souffrante depuis plusieurs mois. Mais le comportement de son mari a paru suspect aux yeux de beaucoup : alors qu’il ne participe jamais à des réunions avec ses homologues, Biya est brusquement parti, quelques heures seulement avant la mort de sa femme, vers Dakar pour assister à un sommet des chefs d’État de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), dont le Cameroun ne fait pourtant pas partie.

« Mais qu’est ce qui a pu emmener Paul Biya en terre sénégalaise ? (...) Aucune indication ne permet de fonder la moindre hypothèse plausible », s’est même étonné le journal d’État Cameroon Tribune47. C’est en tout cas loin de son pays, à Dakar, que Biya a reçu le coup de fil lui annonçant le décès de sa femme. Il s’est alors murmuré au sein de la population qu’il l’avait fait « sup primer ».

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