Sérail: fidèle du régime, il lâche publiquement Paul Biya

Paul Biya, Paulbiya, Président Paul Biya au pouvoir depuis plus de 35 ans veut briguer un autre mandat en octobre 2018

Tue, 4 Sep 2018 Source: www.camerounweb.com

Ancien directeur des études et des projets de la Société Nationale des Investissements (SNI) et ancien administrateur délégué de l’hôtel Hilton de Yaoundé ,Christian Penda Ekoka a tourné le dos à Paul Biya en pleine période électorale.

Il se ligue contre le président camerounais et veut désormais être la voix des jeunes en appelant à agir. Voici sa publication sur les dernières quarantaines années de Biya à la tête du pays. Son retrait porte un coup dur à Biya.

Depuis une quarantaine d’années, j’ai été associé à de nombreuses réflexions qui ont abouti à des propositions de réformes majeures. Si elles avaient été appliquées, le sort de notre pays aurait été bien meilleur. J’en ai tiré une conclusion fondamentale : le Cameroun présente des manifestations économiques et sociales (atonie de la croissance, aggravation de la précarité, des inégalités, de la pauvreté et de l’insécurité) d’un mal dont l’origine est profondément politique.

Ce constat a été confirmé par mon expérience dans la consultation internationale, au service de nombreux pays, ainsi que par les conclusions de plusieurs recherches sur les causes de la prospérité et de la pauvreté des nations. Celles-ci ont établi une forte corrélation entre l’architecture des institutions politiques d’un pays, d’une part, et sa dynamique de prospérité, d’autre part.

Ainsi, dans les pays à institutions politiques ouvertes, les dirigeants à tous les niveaux – central, régional et local – sont élus par des populations devant qui ils sont comptables de leur gestion. Ces institutions politiques engendrent des incitations à la performance économique, telles que l’entrepreneuriat, la prise de risque, l’innovation, la créativité, le travail, le mérite, l’excellence…

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A l’inverse, dans les pays à institutions politiques monolithiques, fleurissent le clientélisme, le favoritisme, les connivences, les privilèges, la corruption et l’impunité, qui déterminent le choix des dirigeants politiques de manière non transparente.

Ceux-ci ne rendent pas compte aux populations, qui ne sont pas impliquées dans l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation des décisions qui les concernent. Ainsi, les maux, issus de la sphère politique, contaminent le champ économique, et en expliquent les performances économiques et sociales médiocres.

Je suis donc porteur, avec des jeunes, d’un projet, d’une vision, d’un mouvement qui visera à changer les mentalités, renforcer les capacités et influencer le champ politique afin qu’émerge un Etat réformé où règne la démocratie, justice, le droit et la prospérité pour tous. Il est tant que l’on prenne_notre_destin_en_main.

Source: www.camerounweb.com